Un petit garçon.
INTERNATIONAL - Un petit garçon. Avait-il échappé à la surveillance de ses parents? Pourquoi ne se relève-t-il pas? Sa tête est dans l'eau et les petites vagues ne le font pas réagir. Toutes ces hypothèses, défensives, sur le plan psychologique pour fuir la réalité de sa mort. Rien n'est plus insupportable que le décès d'un enfant. Ils sont notre avenir, notre protection contre l'inéluctable finitude. On craint, tous et toutes, dans les premiers mois de leur existence, la survenue redoutable d'une mort subite du nourrisson. Combien de fois, la nuit, on va vérifier qu'ils respirent. L'image de ce petit garçon est donc bien la matérialisation de nos craintes.
Elle est par ailleurs assortie à un sentiment de honte, de lâcheté, de non soutien à ces peuples opprimés, persécutés et qui espèrent en nous qui sommes égoïstement repliés sur nos avantages. C'est ce mélange d'horreur, ce malaise pour notre immobilisme qui doit, néanmoins , être expliqué, parlé aux enfants.
Ne croyons surtout pas que cacher l'image, s'embusquer puissent être une solution d'évitement de plus! De même discuter des images insoutenables venant de Hongrie, de cette famille maltraitée sur la voie ferrée est incontournable. On espère tous le meilleur avenir pour nos enfants mais on ne peut faire l'impasse sur les enfants du monde qui partageront leur vies. A juste titre, le civisme est proposé aux écoliers. Le maire est responsable des Maternelles et du Primaire. Comment une position de refus des arrivants (je refuse le qualificatif de migrants, issu moi-même d'immigrants, je sais la connotation négative qu'il induit) une justification sécuritaire ne suffiront pas aux enfants de sa commune mais ils douteront, à juste titre, de ce qu'il doit représenter : l'aide, l'accompagnement dans le respect de tous. Les enfants sont démocrates, dommage que certains pensent avoir grandi. Il faudra donc avoir le courage de dire à nos enfants: on ne fait rien, on laisse agir l'Allemagne et tant pis pour l'Italie et son caillou, Lampedusa. Pas facile! A moins que l'on espère des successeurs aussi médiocres que soi! Mais à force de camper sur nos avantages, nos différences d'origine, de moyens, de culture et d'argent, nous fabriquons, en les excluant, d'autres passagers de Mare nostrum.
Ce petit garçon partait avec son grand frère, sa maman et son père vers un avenir meilleur, il a rencontré la mort. Des adolescents, de jeunes adultes qui ont la chance d'être nés dans un pays démocratique traversent cette fois la mer pour donner la mort. Les faux prétextes religieux, dénaturés de la tolérance que les religions monothéistes professent, masquent le terrible sentiment d'exclusion qu'ils ressentent. Autant brûler ce à quoi je ne peux accéder. Faudra-t-il attendre une photo pour être ému par leur désespoir ?
Touraine, dans la Reppublica parlait de l'oubli de la Fraternité. Guy Sorman dans le Mondecomparait le drame actuel à la Shoah. Ils ont raison et nous fournissent les bases de ce que l'on doit dire à nos enfants: tous les hommes, les femmes, sont égaux, ont droit aux mêmes chances de belle vie. Les peuples persécutés méritent notre aide. On va voir qui sont les vrais Républicains de notre République: quelles mesures, quelles opinions, quels respects ou quels rejets. Les enfants de France observent les grands. Leur respect nous oblige à leur montrer une belle image généreuse de notre pays pour ne pas oublier celle terrible de ce petit garçon.
Elle est par ailleurs assortie à un sentiment de honte, de lâcheté, de non soutien à ces peuples opprimés, persécutés et qui espèrent en nous qui sommes égoïstement repliés sur nos avantages. C'est ce mélange d'horreur, ce malaise pour notre immobilisme qui doit, néanmoins , être expliqué, parlé aux enfants.
Ne croyons surtout pas que cacher l'image, s'embusquer puissent être une solution d'évitement de plus! De même discuter des images insoutenables venant de Hongrie, de cette famille maltraitée sur la voie ferrée est incontournable. On espère tous le meilleur avenir pour nos enfants mais on ne peut faire l'impasse sur les enfants du monde qui partageront leur vies. A juste titre, le civisme est proposé aux écoliers. Le maire est responsable des Maternelles et du Primaire. Comment une position de refus des arrivants (je refuse le qualificatif de migrants, issu moi-même d'immigrants, je sais la connotation négative qu'il induit) une justification sécuritaire ne suffiront pas aux enfants de sa commune mais ils douteront, à juste titre, de ce qu'il doit représenter : l'aide, l'accompagnement dans le respect de tous. Les enfants sont démocrates, dommage que certains pensent avoir grandi. Il faudra donc avoir le courage de dire à nos enfants: on ne fait rien, on laisse agir l'Allemagne et tant pis pour l'Italie et son caillou, Lampedusa. Pas facile! A moins que l'on espère des successeurs aussi médiocres que soi! Mais à force de camper sur nos avantages, nos différences d'origine, de moyens, de culture et d'argent, nous fabriquons, en les excluant, d'autres passagers de Mare nostrum.
Ce petit garçon partait avec son grand frère, sa maman et son père vers un avenir meilleur, il a rencontré la mort. Des adolescents, de jeunes adultes qui ont la chance d'être nés dans un pays démocratique traversent cette fois la mer pour donner la mort. Les faux prétextes religieux, dénaturés de la tolérance que les religions monothéistes professent, masquent le terrible sentiment d'exclusion qu'ils ressentent. Autant brûler ce à quoi je ne peux accéder. Faudra-t-il attendre une photo pour être ému par leur désespoir ?
Touraine, dans la Reppublica parlait de l'oubli de la Fraternité. Guy Sorman dans le Mondecomparait le drame actuel à la Shoah. Ils ont raison et nous fournissent les bases de ce que l'on doit dire à nos enfants: tous les hommes, les femmes, sont égaux, ont droit aux mêmes chances de belle vie. Les peuples persécutés méritent notre aide. On va voir qui sont les vrais Républicains de notre République: quelles mesures, quelles opinions, quels respects ou quels rejets. Les enfants de France observent les grands. Leur respect nous oblige à leur montrer une belle image généreuse de notre pays pour ne pas oublier celle terrible de ce petit garçon.
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