Jean-Marie Le Pen n'est pas venu à l'université d'été du FN, laissant sa fille dérouler un discours qu'il n'aurait pas renié
POLITIQUE - Jean-Marie Le Pen a fait durer le suspens dimanche jusqu'en début d'après-midi. Viendra, viendra pas ? Finalement, le président d'Honneur du Front national a renoncé à s'inviter à l'université d'été du parti dont il a été exclu le 20 août dernier.
Certains de ses fidèles s'étaient pourtant rassemblés aux abords du Parc Chanot en prévision d'une éventuelle visite, indiquant être prêts à jouer des coudes pour faire entrer le "Menhir".
C'est donc dans un calme relatif et sous les "On est chez nous" entonnés par ses partisans que la fille de Jean-Marie Le Pen a pris la parole dimanche après-midi. Quant à son père, il a suivi le discours depuis son hôtel. En venant, "je ne ferais que rendre service à Marine Le Pen en attirant l'attention sur elle alors qu'elle en est réduite aux miettes médiatiques de ce week-end", a expliqué l'ex-président du FN sur BFMTV.
Un discours qui devait lancer la campagne du Front pour les élections régionales de décembre prochain mais qui a pris des allures de meeting de campagne présidentielle, Marine Le Pen n'évoquant que succinctement l'échéance électorale de 2015, préférant des saillies contre ceux qu'elle pourrait affronter en 2017. Comme quand elle a évoqué la réforme "maléfique" des rythmes scolaires ou la primaire des Républicains, "saison 8 d'Hunger Games" après laquelle "il n'en restera qu'un".
Jean-Marie Le Pen pas du tout. Les journalistes et la Commission européenne, un peu. François Hollande et Manuel Valls beaucoup. Nicolas Sarkozy et François Fillon à la folie. Et Alain Juppé passionnément. Tous, sauf son père donc, ont été cités par la présidente du parti d'extrême droite et sifflés par les 4000 personnes venues l'écouter.
Actualité oblige, c'est à la crise des migrants que Marine Le Pen a consacré la plus large partie de son discours, réfutant le terme "réfugiés" et préférant parler de "clandestins".
"La démagogie" et "les bons sentiments"
"Nous ne devons pas accueillir de clandestins supplémentaires", a-t-elle répété à plusieurs reprises, rejetant "la démagogie" et "les bons sentiments" à propos du petit Aylan Kurdi, l'enfant retrouvé mort sur une plage turque.
Jugeant que le le "fondamentalisme islamiste" est accru par "l'immigration hors contrôle", la présidente du FN a de nouveau promis de "mettre l'islam radical à genoux". Un discours que Jean-Marie Le Pen a apprécié, indique cette journaliste au service politique de Paris Match.
Certains de ses fidèles s'étaient pourtant rassemblés aux abords du Parc Chanot en prévision d'une éventuelle visite, indiquant être prêts à jouer des coudes pour faire entrer le "Menhir".
C'est donc dans un calme relatif et sous les "On est chez nous" entonnés par ses partisans que la fille de Jean-Marie Le Pen a pris la parole dimanche après-midi. Quant à son père, il a suivi le discours depuis son hôtel. En venant, "je ne ferais que rendre service à Marine Le Pen en attirant l'attention sur elle alors qu'elle en est réduite aux miettes médiatiques de ce week-end", a expliqué l'ex-président du FN sur BFMTV.
#UDTFN Marine Le Pen (@MLP_officiel) monte sur scène. "Marine présidente !", martèlent les quelque 4000 personnes pic.twitter.com/jKtLs8lFib
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 6 Septembre 2015
Un discours qui devait lancer la campagne du Front pour les élections régionales de décembre prochain mais qui a pris des allures de meeting de campagne présidentielle, Marine Le Pen n'évoquant que succinctement l'échéance électorale de 2015, préférant des saillies contre ceux qu'elle pourrait affronter en 2017. Comme quand elle a évoqué la réforme "maléfique" des rythmes scolaires ou la primaire des Républicains, "saison 8 d'Hunger Games" après laquelle "il n'en restera qu'un".
Jean-Marie Le Pen pas du tout. Les journalistes et la Commission européenne, un peu. François Hollande et Manuel Valls beaucoup. Nicolas Sarkozy et François Fillon à la folie. Et Alain Juppé passionnément. Tous, sauf son père donc, ont été cités par la présidente du parti d'extrême droite et sifflés par les 4000 personnes venues l'écouter.
Actualité oblige, c'est à la crise des migrants que Marine Le Pen a consacré la plus large partie de son discours, réfutant le terme "réfugiés" et préférant parler de "clandestins".
"La démagogie" et "les bons sentiments"
"Réformer le droit d’asile pour le restreindre considérablement, reconduire systématiquement à la frontière les clandestins (...), supprimer toutes les pompes aspirantes de l’immigration clandestine, à commencer par le logement gratuit pour les demandeurs d’asile et l’aide médicale d’Etat pour les clandestins... ainsi que toutes les aides de toutes sortes qui font que dans des domaines précis, il vaut mieux être clandestin que Français en France", a déroulé Marine Le Pen.
"Nous ne devons pas accueillir de clandestins supplémentaires", a-t-elle répété à plusieurs reprises, rejetant "la démagogie" et "les bons sentiments" à propos du petit Aylan Kurdi, l'enfant retrouvé mort sur une plage turque.
Jugeant que le le "fondamentalisme islamiste" est accru par "l'immigration hors contrôle", la présidente du FN a de nouveau promis de "mettre l'islam radical à genoux". Un discours que Jean-Marie Le Pen a apprécié, indique cette journaliste au service politique de Paris Match.
"Rien à dire: Du 100% Jean-Marie" a estimé le toujours président d'honneur a propos discours de clôture de Marine Le Pen a Marseille
— Virginie Le Guay (@VirginieLeGuay) 6 Septembre 2015
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