Gaël Martignoni un pilier pour le FC Vernayaz
Gaël Martignoni et le FC Vernayaz auront connu des soirées plus tranquilles lors de leur idylle footballistique. Samedi soir dernier, le numéro 21 des Planains voit rapidement son équipe être menée, puis réduite à 9 avant même que l'arbitre ne siffle la mi-temps. Ailier de formation, le capitaine des bleus, se voit contraint de reculer au poste de latéral gauche. "Cela ne m'a pas dérangé, je suis avant tout un homme de couloir, même si à l'époque j'évoluais en pointe", confie Gaël Martignoni.
L'appel du coeur
"A l'époque" : le mécanicien de précision peut se permettre d'utiliser ce genre d'expression puisqu'il porte les couleurs de la première équipe depuis la fin de ses juniors. "J'ai évolué à Sion durant mon apprentissage. Mais à 16-17 ans, on m'a proposé de revenir à Vernayaz qui venait d'être promu en 2e ligue et je n'ai pas hésité une seconde." Depuis, l'homme n'a plus quitté son couloir gauche au stade Saint-Laurent. A 29 ans, il les a fêtés hier, il apparaît aujourd'hui comme l'un des piliers du club. "J'étais jeune quand je suis revenu, désormais on peut presque me qualifier de vieux, lance-t-il avec le sourire. J'ai tout connu ici, de la quatrième à la deuxième ligue. La jouerie à cet échelon est plus intéressante qu'à l'étage inférieur où le physique prime." Pourtant, même lorsque son équipe a connu la relégation, en capitaine Courage, Martignoni est demeuré avec les siens. "J'ai reçu des propositions, mais Vernayaz est le club de mon village, une équipe de copains que je n'aurai pas pu abandonner."
Pas le sage du vestiaire
Malheureusement, la dernière expérience de l'homme de confiance de Silvio Do Nascimento avec la 3e ligue a tourné court. "Je me suis fracturé le tibia face à La Combe il y a deux saisons de cela. J'ai pratiquement connu une saison blanche. Ce qui explique, en plus de mon âge, pourquoi je joue plus avec la tête et l'expérience que par le passé", analyse-t-il avec humour. Pourtant, dès son retour de convalescence, l'ailier gauche a récupéré son brassard. "Je ne suis pas le sage du vestiaire. J'essaie d'intégrer les jeunes, les pousser, les soutenir et les conseiller au mieux." Des jeunes à qui il se voit bien laisser sa place dans un avenir pas si lointain. "Le niveau de la ligue a tout de même augmenté, alors que de mon côté, j'ai vieilli. Des équipes comme Saxon ou Savièse, qui font l'ascenseur avec la 2e ligue inter, relèvent le niveau du championnat. Terminée l'époque où je pouvais multiplier 40 allers-retours en une rencontre. J'approche de la trentaine, je vais bientôt être papa une deuxième fois. Dans une ou deux saisons je laisserai probablement ma place." D'ici là, le FC Vernayaz pourra profiter un maximum des fiers services rendus par son capitaine.