Un entraîneur averti en vaut quatre
Quelle est la différence entre le FC Sion et le FC Conthey? L'un des deux possède un staff technique plus fourni que l'autre. Et ce n'est pas celui que l'on croit. Le nouveau pensionnaire de 2e ligue inter dénombre trois assistants à l'entraîneur Joël Berthouzoz, alors que Didier Tholot n'en compte que deux. "C'est pour cela que l'on joue mieux que le FC Sion , s'amuse le coach contheysan. Plus sérieusement, je pense que l'on possède un encadrement normal pour le niveau de jeu auquel nous appartenons."
Sur le banc des Fougères, Joël Berthouzoz peut ainsi s'appuyer sur l'indéfectible soutien de ses acolytes Alvaro "Ciccio" Lopez et Giovanni Puglisi. Depuis le début de l'été, un quatrième larron est venu compléter les joyeux drilles en la personne de Jorge Reis qui a été durant huit ans le président de "Jo" Berthouzoz à Sion 3. "Si quelqu'un veut encore nous rejoindre, qu'il est sympa et qu'il aime bien rester après les matchs. On le prend volontiers" , rigole toujours le mentor du FC Conthey.
Une équipe dans l'équipe
Car l'un des principaux leitmotivs du quatuor se trouve du côté de la fameuse troisième mi-temps qui n'est plus aussi assidûment disputée par les nouvelles générations de footballeurs aux chaussures bigarrées et multicolores. "Le foot, c'est plus comme avant. A l'époque, on restait boire des jus après les matchs. Maintenant, les joueurs se tirent directement" , regrette Joël Berthouzoz qui a bien su s'entourer pour refaire le match au-delà du temps imparti. "Avec le staff, on est une équipe dans l'équipe. Car le football ne s'arrête pas seulement après nonante minutes. Au-delà du résultat, on souhaite aussi bien rigoler."
Si la décontraction est alors de mise après les séances footballistiques, le sérieux prédomine toutefois durant les séances. "Si nous sommes autant dans le staff, c'est également pour pouvoir diversifier les séances" , explique le toujours moustachu Alvaro Lopez qui apporte ainsi toute son expérience d'ancien joueur pro. "Nous avons un contingent de 25 joueurs. Il y a toujours des éléments qui sont hors de forme et qui doivent s'entraîner différemment. D'autres peuvent également profiter de séances spécifiques."
Sur la même longueur d'onde
Sur la touche, si Reis se pose davantage comme motivateur des troupes, Lopez, d'un côté du terrain, et Berthouzoz ainsi que Puglisi, de l'autre, s'inspirent davantage de la réflexion et l'analyse d'un Jose Mourinho. "Nous sommes dans l'observation. Nous la partageons. Et souvent, mon ressenti correspond aux pensées de mes collègues" , mentionne Joël Berthouzoz qui se réserve tout de même le dernier mot, notamment sur la composition d'équipe. "Il est pourtant rare que nous n'ayons pas les mêmes idées. Si c'est le cas, ils me posent les questions et je tente alors d'y répondre." Car un homme averti en vaut deux, voire quatre dans le cadre du FC Conthey. "J'ai rarement pris une décision sans que l'on soit tous d'accord." Un soutien tactico-visuel qui rassure le patron. "Cela fait plusieurs paires d'yeux. Et j'en ai besoin car je ne peux pas tout contrôler. Typiquement, on m'a fait observer que notre gardien ne communiquait qu'avec les trois nouveaux jeunes joueurs venus de Sion. C'est une chose que je n'avais pas remarquée."
On refait le match
Une complicité et un respect mutuels qui font des quatre compères de véritables amis liés par le ballon rond. "Nous sommes constamment en contact. Nous nous appelons le surlendemain des rencontres pour refaire les matchs si nous ne nous voyons pas." Mais seulement le surlendemain. "Car après le match, on discute de tout et de rien." Autour d'une bonne bière. Car Joël Berthouzoz le rappelle: "Le football ne se limite pas seulement au terrain."