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Сентябрь
2015

Doutes autour des bacs rouges

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Les premiers résultats de l'étude menée sur les nouveaux aménagements routiers sont mitigés.

ANTOINE GUENOT

aguenot@lacote.ch

Les bacs rouges installés aux deux extrémités ainsi qu'à l'intérieur du bourg ont-ils l'effet escompté, soit réduire la vitesse des automobilistes? Pour répondre à cette question, qui taraude bon nombre de Copétans, la Municipalité avait mandaté au début de l'été des ingénieurs et un sociologue. Les premiers étaient chargés d'évaluer la vitesse moyenne des automobilistes ainsi que leur nombre moyen par jour. Le second d'interviewer commerçants et habitants pour évaluer leur sentiment à l'égard des nouvelles installations en place depuis le début du mois de mai. Les premiers résultats de l'étude ont été présentés lundi soir au Conseil communal par le syndic Gérard Produit. Et ils sont plutôt mitigés...

Certes, du côté de l'entrée nyonnaise du bourg, les automobilistes ont sérieusement levé le pied. " Les vitesses moyennes sont passées de 53 km/h à 45 km/h à cet endroit ", a indiqué Gérard Produit. Mais cet effet positif est avant tout lié à une mauvaise compréhension des installations par les conducteurs. " Ils n'ont pas encore intégré le fait qu'il est possible que deux véhicules se croisent entre deux bacs , a expliqué l'élu, du coup, ils freinent fortement et cela crée des bouchons. Ça n'est pas le but. "

En revanche, côté Genève, l'effet des bacs rouges est moins spectaculaire puisque les automobilistes roulent en moyenne à 3km/h de moins que par le passé. Notamment parce que la porte du bourg est moins étroite de ce côté-là de la route.

Peu efficace dans le bourg

A l'intérieur, l'impact des aménagements est également moindre: les compteurs des voitures y affichent seulement 2km/h de moins. " Nous souhaitions une diminution de vitesse plus importante ", a confié le syndic, visiblement déçu de ce dernier résultat. Mais l'élu ne jette pas pour autant le projet aux oubliettes: " Il faut encore attendre les conclusions de l'enquête qualitative (ndlr: menée par le sociologue) . Nous serons peut-être surpris. Nous prendrons une décision en fin d'année. " Car il faut le rappeler, le projet est à l'essai. La Municipalité s'est donné jusqu'à fin novembre pour évaluer le concept.

Une question se pose tout de même: en cas d'abandon, cela valait-il la peine de dépenser 400 000 francs? " Cette somme ne serait pas totalement perdue , assure le syndic, un quart de ce montant comprend les honoraires des ingénieurs. Le reste concerne les infrastructures: les bacs, les arbres et les lumières qui servent à éclairer ces aménagements. Ce matériel pourrait tout à fait être revendu si le projet était abandonné. "