PSG, LDC, Dembélé Ballon d’Or, titis… Kimpembe se confie
Après 20 ans au PSG, Presnel Kimpembe a quitté son club de cœur pour poursuivre sa carrière au Qatar au sein du Qatar SC. Le titi n’a pas oublié son club de presque toujours.
Cet été, Presnel Kimpembe a quitté son club formateur, le PSG, pour rejoindre le Qatar SC afin de retrouver du temps de jeu régulier, qu’il n’aurait pas forcément eu au sein du club de la capitale. Malgré son départ, il suit toujours attentivement l’actualité de son équipe de cœur. Dans une interview accordée à Foot Mercato, Presko est revenu sur son départ du PSG, son choix de signer au Qatar, la victoire en Ligue des champions, du Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé…
Son départ du PSG
« On ne va pas rentrer dans les détails (il rigole, ndlr), mais ça a été un moment un petit peu particulier parce que c’était la première fois que j’entrais vraiment dans des négociations poussées comme ça avec le club. Il me restait encore un an de contrat, j’avais la possibilité de pouvoir rester à Paris comme je l’ai déjà dit auparavant. Tout se passait bien avec le PSG. Je n’avais pas de problème avec. Ma seule envie était de pouvoir rejouer au football, de retrouver aussi mon plaisir. On va dire que j’ai pensé un petit peu plus à moi personnellement qu’à tout le reste, que ce soit à ma famille ou autre. »
Pourquoi le Qatar ?
« J’ai fait le choix de venir ici. J’avais aussi quelques propositions encore en Europe, pas des masses non plus, parce que je sortais d’une situation qui a été très compliquée pour moi d’un point de vue personnel. J’ai fait le choix de venir ici parce que c’est un nouveau challenge. À Paris, j’y ai fait toute ma vie. J’ai eu la chance de grandir dans un club magnifique auprès des meilleurs. Je voulais sortir de ma zone de confort, trouver un nouveau challenge, avoir la chance d’avoir le maximum de minutes possible. Aujourd’hui, c’est chose faite et j’en suis très content. »
La finale de la Ligue des champions
« Ce sont des émotions assez indescriptibles. Je suis formé au club. J’y ai fait toute ma vie, j’ai bagarré pour ça pendant plusieurs années. On a eu des échecs, on est tombés, on s’est relevés. On a su montrer du caractère. Ça n’a pas été facile. Comme je l’ai toujours dit, la pression à Paris n’est pas la même que dans les autres clubs. Je préfère en gagner une à Paris que cinq au Real Madrid ou autres, sans manquer de respect bien évidemment. Avec tout le respect que j’ai pour tous les clubs qui l’ont gagné, c’est très spécial à Paris. Tout le monde attendait ça pendant plusieurs années. On s’est bagarré pour réussir. Ça a été quelque chose de très compliqué. On l’a vu face à Manchester United, Manchester City ou le Bayern Munich en finale. Ça a toujours été des moments assez complexes. Le fait de pouvoir atteindre le Graal, c’était une libération incroyable. »
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La différence entre le PSG d’avant et le PSG actuel
« Bien sûr qu’il y a eu un changement, sinon le club ne serait pas arrivé là où il est aujourd’hui. Il y a eu un vrai changement. J’ai eu la chance de pouvoir être là au début du projet, entre guillemets. Pas à la fin parce que ce ne sera jamais la fin. Il y aura toujours un renouvellement. Après, le PSG d’avant est incomparable, car le football d’aujourd’hui n’est pas le même que celui d’hier ou celui de demain. Mais comme j’ai toujours dit, les époques changent. J’ai eu la chance d’évoluer avec tous ces joueurs. Je ne vais pas répéter les noms parce qu’il y en a eu des masses. J’ai appris de tout le monde. Aujourd’hui, le club s’est vraiment recentré sur un football collectif et sur le fait que ce soit une institution où personne n’est au-dessus du club. Dans le passé, c’est vrai qu’on a eu de fortes individualités. Aujourd’hui, le recrutement qui a été fait et l’arrivée de Luis Enrique ont mis une autre dynamique. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice. Je n’ai eu que des grands coachs au PSG mais je trouve que Luis Enrique a aussi apporté quelque chose de nouveau et de différent. »
Le Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé
« Je l’ai eu téléphone. Il est venu aussi ici à Doha. J’étais très content pour lui. Franchement, c’était une fierté. Il le méritait. Et voilà, le fait de voir un joueur du Paris Saint-Germain et en plus français qui gagne le Ballon d’Or, c’est tout à son honneur et je pense que tout le monde était sincèrement heureux pour lui. Ça s’est vu d’ailleurs sur les vidéos avec les messages qu’il a pu recevoir sur les réseaux sociaux etc. Et vraiment, même lui quand on le voit parler, c’est quelqu’un qui ne montre pas trop ses émotions non plus. Donc le fait de le voir pleurer aussi sur scène, ça montre toute l’énergie et toute la capacité qu’il a eu à pouvoir donner pour pouvoir gagner ce ballon. »
Luis Enrique qui laisse de plus en plus de place aux titis
« C’est bien déjà, ça veut dire que Luis Campos sait m’écouter un petit peu quand je lui soufflais deux-trois noms dans l’oreille. Je suis très fier pour le club et aussi pour eux personnellement parce que ce sont des bons gars et des bons jeunes. Ce sont des petits qui sont à l’écoute et aujourd’hui, il ne suffit pas d’avoir simplement du talent pour réussir et pour pouvoir passer un step. Il faut avoir une bonne tête, il faut écouter, il faut réfléchir, il faut être construit surtout. Il faut être aussi bien entouré, continuer à travailler et jamais lâcher. Les petits jeunes, c’est ce qu’ils font aujourd’hui. Je connais un peu plus Senny (Mayulu), Ibé (Mbaye) et Warren (Zaïre-Emery) par rapport à Quentin (Ndjantou) ou à Mathis (Jangeal) par exemple. Toujours en contact avec eux ? J’échange toujours avec eux, j’ai eu ce rôle de grand frère et, on va dire, un petit peu d’exemple entre guillemets parce que je suis passé par là, je sais comment ça marche, et je les ai toujours conseillés de faire attention : ce que tu peux faire, ce que tu ne peux pas faire, fais comme si, fais comme ça. J’ai toujours eu ce rôle-là avec eux, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Par exemple, des fois, ils peuvent m’appeler si ça n’a rien à voir avec le foot, demander des conseils ou juste échanger. Je sais que ça leur fait du bien parfois. Personnellement, c’est ce qui me plaît aussi. Avoir un rôle différent et être là pour le centre de formation ou pour la jeunesse, c’est ce qui m’a toujours tenu à cœur. J’ai grandi, j’ai appris. Je n’avais pas forcément quelqu’un avec moi à mon époque. Je sais que pour eux, ça ne peut être que du plus. »
