Gaza: des proches d'otages disent que tous les corps doivent être rendus pour la poursuite du plan de trêve
Rappelant qu'aux termes de l'accord, tous les otages morts et vivants auraient dû être rendus le 13 octobre, la principale organisation israélienne de familles d'otages appelle dans un communiqué "le gouvernement israélien, l'administration américaine et les médiateurs à ne pas passer à la phase suivante de l'accord tant que le Hamas n'aura pas rempli toutes ses obligations".
La deuxième phase comprend notamment le désarmement du Hamas, l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien de la bande de Gaza, des points qui restent sujet à discussion.
Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu'il retient, mais il n'en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par la guerre.
Le gouvernement israélien a annoncé lundi que la Croix-Rouge, une personne du Hamas et une équipe égyptienne recherchaient des dépouilles d'otages retenus à Gaza depuis l'attaque menée par le mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.
Israël, qui contrôle tous les accès du territoire, a permis à un convoi égyptien d'y entrer ce week-end pour aider à chercher les dépouilles.
Les équipes de recherches munies d'engins de chantier ont obtenu l'autorisation d'entrer "au-delà de la ligne jaune", qui matérialise le repli israélien à l'intérieur du territoire, "sous la supervision étroite de l'armée israélienne pour identifier l'emplacement de nos otages", selon la porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian.
Sur des images filmées par l'AFPTV dans le quartier d'al-Touffah, dans la ville de Gaza, des engins de chantier et des camions étaient en action au milieu des débris pour tenter de retrouver des dépouilles.
"Il est difficile de localiser certains corps de captifs israéliens, car l'occupation a modifié le relief de Gaza (pendant la guerre, ndlr). De plus, certaines personnes qui ont enterré ces corps ont elles-mêmes été tuées ou ne se souviennent plus de l'endroit où elles les ont enterrés", a déclaré samedi le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya.
Ce dernier a répété la volonté du mouvement palestinien de rendre les dépouilles, malgré ces complications. "Nous ne donnerons pas à l'occupation (israélienne) une excuse pour reprendre la guerre", a-t-il ajouté.
