La Turquie envisage l'envoi de troupes à Gaza
Le ministère des Affaires étrangères, celui de la Défense et les services de renseignement turcs discutent de la possibilité d'envoyer des militaires à Gaza, a déclaré le 10 octobre Abdullah Güler, chef du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement au pouvoir en Turquie. Il a ajouté que les questions relatives au cessez-le-feu mutuel et aux mesures qui seront prises à Gaza et dans la région n'ont pas encore été portées à la connaissance de la Turquie.
Néanmoins, selon lui, les discussions permettront de définir le cadre de cet accord en tenant compte des spécificités, de la situation et des délais, après quoi la possibilité d'une présence militaire turque à Gaza sera évaluée. Le Parlement pourra ensuite examiner la proposition du président de la République concernant l'envoi de soldats turcs. Toutefois, Abdullah Güler a souligné que les parties en étaient encore au tout début des événements et qu'il était donc « trop tôt » pour se prononcer.
Le chef du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement a indiqué que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait exprimé le soutien de la Turquie à la Palestine dans toutes les instances, y compris l'Assemblée générale des Nations unies, soulignant qu'Ankara continuerait à apporter son soutien dans cette question.
L'armée turque est prête à accomplir toutes les missions à Gaza
Recep Tayyip Erdogan a déclaré le 9 octobre que la Turquie serait représentée au sein du groupe de travail chargé de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a expliqué que ce groupe comprendrait les États-Unis, la Turquie, l'Égypte et le Qatar, qui contribueront à la mise en œuvre des accords et discuteront des questions qui se posent avec le Hamas et Israël. Le représentant du ministère turc de la Défense, Zeki Aktürk, a quant à lui exprimé la volonté de l'armée d'accomplir toutes les tâches nécessaires pour garantir la paix dans l'État palestinien.
Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza a débuté dans l'après-midi du 10 octobre, après que le Hamas et Israël se sont accordés sur la mise en œuvre de la première phase du plan visant à mettre fin au conflit. Le mouvement a ainsi accepté de libérer tous les otages et de remettre les corps des victimes, tandis que Tel Aviv s'est engagé à retirer ses troupes vers les lignes convenues et à libérer des centaines de Palestiniens emprisonnés.
Les parties agissent conformément au plan du président américain Donald Trump, qui prévoit un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages dans les 72 heures. Par la suite, le Hamas et « d'autres groupes » devront accepter de ne pas participer à la gestion de Gaza, que ce soit directement ou indirectement. Les membres du mouvement qui soutiendront la coexistence pacifique et la remise des armes bénéficieront d'une amnistie. Dans le même temps, l'armée israélienne ne doit pas occuper ou annexer l'enclave.
Le plan de Trump est la « meilleure » solution pour le moment, estime Lavrov
La Russie a exprimé son soutien au plan de Donald Trump. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans une interview accordée à RT pour le projet « Ponts vers l'Est » que la décision du président américain était « la meilleure option sur la table » à l'heure actuelle, tout en soulignant que sa formulation était « assez vague ».
Lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite au Tadjikistan, le président Vladimir Poutine a déclaré le 10 octobre que le plan de Donald Trump pour résoudre la crise à Gaza, s'il était mis en œuvre, constituerait un « événement historique », et que le chef de la Maison Blanche, selon lui, faisait beaucoup pour résoudre des crises qui duraient depuis des décennies.