Relations bilatérales entre l’Algérie et le Niger : un partenariat stratégique renforcé

Le Niger et l'Algérie s'engagent à renforcer leur coopération énergétique, avec l'objectif de répondre à leurs besoins nationaux tout en contribuant de manière significative à la sécurité énergétique, tant au niveau régional qu'international.

En effet, le 25 février 2025, l'Algérie et le Niger ont signé une convention portant sur les facilités administratives et douanières pour la mise en œuvre de projets destinés au Niger, et financés par l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement. Cette signature a eu lieu, à Alger, lors de la visite officielle du ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui a été accueilli par son homologue algérien, Ahmed Attaf, ministre d'État chargé des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines.

La coopération entre les deux pays pourrait également favoriser de nouveaux investissements internationaux, consolidant ainsi la position de l'Afrique sur le marché énergétique mondial. Un des projets phares de cette collaboration est le gazoduc transsaharien (TSGP), conçu pour acheminer le gaz naturel du Nigéria vers l'Europe en passant par le Niger et l'Algérie.

Ainsi, la société publique algérienne Sonelgaz a annoncé fin janvier, la construction d’une centrale électrique au Niger, à la suite de discussions entre son président-directeur général et la directrice générale de la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC), a rapporté l’Agence Ecofin.

Ce projet, d'une capacité de 40 mégawatts, sera entièrement financé et réalisé par l’Algérie. L’annonce a été relayée par la presse algérienne le 26 février, après la signature d’un mémorandum d’entente entre Sonelgaz et NIGELEC. Bien que le coût du projet n’ait pas été précisé, l'initiative illustre la volonté du gouvernement algérien de renforcer la coopération énergétique avec son voisin sahélien.

Mourad Adjal, PDG de Sonelgaz, a précisé que cette action faisait partie d’un geste de solidarité, le président de la République ayant décidé d’offrir au Niger la construction de cette centrale pour aider le pays à surmonter ses difficultés énergétiques.

Toutefois, un autre aspect à savoir la formation diplomatique, a été mis en avant.

Plus de 200 diplomates nigériens ont récemment suivi une formation intensive animée par des experts algériens, illustrant ainsi un exemple concret de coopération réussie entre les deux pays.

La formation, qui s'est tenue au Centre international de conférences Mahatma-Gandhi à Niamey, s'est déroulée en deux sessions : la première du 5 au 11 février, et la seconde du 12 au 18 février. Elle a permis à des responsables du ministère des Affaires étrangères du Niger, ainsi qu'à des agents du protocole d’autres institutions publiques, d'approfondir leurs compétences dans des domaines tels que les techniques de négociation, les accords multilatéraux et les règles protocolaires.