Wall Street termine en hausse, entre résultats et IA
Le Dow Jones a grimpé de 0,71%, l'indice Nasdaq a gagné 0,19% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,39%.
Après la clôture de la Bourse mardi, Sundar Pichai, le patron d'Alphabet, la maison-mère de Google, a annoncé que son entreprise allait investir 75 milliards de dollars en 2025, principalement dans l'IA.
Une somme mirobolante qui dépasse celle anticipée par Meta. Mi-janvier, la maison-mère de Facebook avait annoncé que ses dépenses d'investissement seraient comprises entre 60 et 65 milliards de dollars cette année principalement pour renforcer sa position dans la course à l'IA générative.
"Cela a contribué à dynamiser" la séance du jour, notamment pour les valeurs liées à l'IA, souligne auprès de l'AFP Patrick O'Hare, de Briefing.com.
L'annonce du patron d'Alphabet intervient une semaine après l'onde de choc provoquée par la start-up chinoise DeepSeek, qui avait présenté un modèle de langage opérationnel à moindre coût, développé grâce à des sommes bien moins importantes que les dépenses colossales engagées par les géants américains selon la start-up chinoise.
La majorité des valeurs du secteur des semi-conducteurs ont bénéficié de cette dynamique: Nvidia a bondi de 5,21%, Broadcom a gagné 4,30%, Micron a avancé de 3,24%.
Seul Advanced Micro Devices (AMD) a reculé (-6,27%). Mais l'entreprise a pâti de la publication de résultats jugés décevants par les investisseurs, notamment sur le segment des centres de données.
Les acteurs de marché ont aussi digéré de nombreux résultats.
Si les annonces d'Alphabet sur l'IA ont poussé le marché mercredi, le groupe a tout de même dévissé de 7,29% après avoir déçu le marché avec des revenus trimestriels inférieurs aux attentes, notamment dans le cloud, branche clef pour l'intelligence artificielle (IA).
La firme américaine a réalisé 96,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires d'octobre à décembre, en hausse de 12% sur an, dont près de 12 milliards pour sa branche de cloud (informatique à distance), deux résultats légèrement en dessous des prévisions des analystes.
Disney a reculé de 2,44% après l'annonce de résultats contrastés au premier trimestre de son exercice décalé, avec un chiffre d'affaires conforme aux attentes grâce au cinéma, mais sa plateforme de streaming Disney+ a perdu des abonnés.
Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a plongé de 7,56%, plombé par des perspectives jugées décevantes pour le premier trimestre en termes de courses et de livraisons.
En revanche, le spécialiste américain du jouet Mattel s'est envolé de 15,33% grâce à des ventes en hausse au quatrième trimestre 2024, soutenues notamment par sa franchise de petites voitures Hot Wheels, et a dépassé les attentes des analystes malgré un bénéfice net en baisse.
Pour Patrick O'Hare, si "certains grands noms ont de mauvais résultats", cela n'empêche pas les investisseurs de tirer un bilan positif de la saison des résultats jusqu'à présent.
L'analyste souligne aussi la baisse "sensible" des rendements des bons du Trésor mercredi "qui a contribué à soutenir le marché boursier".
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans s'est nettement détendu à 4,42% contre 4,52% la veille en clôture.
"Le paradoxe est que les rendements baissent vraisemblablement en raison des inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance", ce qui devrait avoir un effet baissier sur le marché d'actions, estime Patrick O'Hare.