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Январь
2025

Sécurité routière: mortalité stable en métropole en 2024, en hausse dans les outre-mer

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Dans l'Hexagone, 3.190 personnes au total ont perdu la vie sur les routes, soit une hausse de 0,7%, et 233.000 personnes ont été blessées (-0,8%), détaille l'Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR).

L'année 2023 s'était avérée "historique: c'était la première fois qu'on passait sous la barre des 3.200 morts. 2024 reste sous cette tendance mais en très légère augmentation par rapport à 2023, on a un petit pourcentage d'augmentation de 0,7%", relève lors d'une conférence de presse Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière.

Dans les territoires ultramarins, l'augmentation est plus élevée (+4%) et le nombre de personnes décédées atteint 241. La mortalité des deux-roues motorisés, qui représente un tiers de ces victimes, augmente, celle des voitures et des piétons aussi.
"Moins de pratique"
En termes d'âge, les 18-34 ans sont, dans les territoires ultramarins, les plus touchés: 103 tués en 2024 contre 82 l'année passée.

"Chez les 18-24 ans, les jeunes conducteurs ont moins de maîtrise du véhicule, ils ont moins de pratique", explique Florence Guillaume.

Dans l'Hexagone, les jeunes figurent aussi parmi les profils les plus à risque, suivis des personnes âgées. Et les hommes sont plus concernés que les femmes.

En 2024, 2.477 hommes sont ainsi décédés dans un accident de la route, soit 78% des tués. Les hommes représentent par ailleurs 75% des blessés graves et 84% des présumés responsables d'accidents mortels, "soit des ratios équivalents à ceux observés en 2023", note l'ONISR.

Selon la déléguée, "les hommes prennent un peu plus de risque sur la route pour doubler ou à cause de l'alcool, il y a un biais de sur-confiance".

Par mode de transport, les occupants de voitures représentaient encore l'année dernière moins de la moitié des personnes tuées (48%). Il y a eu plus de morts parmi les deux-roues motorisés (726 en 2024, contre 706 en 2023), plus aussi parmi les piétons (451 tués, soit 12 de plus qu'en 2023).
Vitesse, alcool, stupéfiants
Quant aux cyclistes, dont la mortalité avait connu en 2022 un bond de 30% par rapport à 2019, la dernière année avant la pandémie de Covid, le nombre de tués s'est stabilisé (222 au total en 2024, contre 221 l'année précédente), tout comme celui des blessés graves (2.550).

Par type de route, 60% des tués le sont hors agglomération.

François-Noël Buffet, ministre auprès de celui de l'Intérieur Bruno Retailleau, note qu'en restant sous la barre des 3.200 tués dans l'Hexagone, les résultats "sont encourageants" mais qu'il "est de notre responsabilité collective d'agir pour réduire ces drames humains".

"Vous avez encore un accident mortel sur quatre qui est lié à l'alcool, un sur cinq aux stupéfiants, un peu plus d'un sur 10 au téléphone, un sur trois à la vitesse: forcément, c'est qu'il y a encore des choses à gagner", fait valoir Florence Guillaume, pour qui "le facteur comportemental intervient dans plus de 90% des accidents".

Le gouvernement a lancé en octobre dernier une mission contre la violence sur les routes, après la mort d'un cycliste à Paris, tué par un automobiliste soupçonné de l'avoir volontairement écrasé.

Les chiffres définitifs de la Sécurité routière devraient être publiés fin mai.