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Gaza : une nouvelle otage du Hamas relâchée, d’autres libérations attendues

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Un troisième échange doit avoir lieu ce jeudi 30 janvier dans le cadre de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. Une soldate de 20 ans, Agam Berger, a été relâchée en début de journée, et deux autres otages israéliens doivent encore l’être, tout comme cinq Thaïlandais enlevés le 7 octobre 2023. Israël doit de son côté libérer 110 Palestiniens, dont 32 faisant l’objet d’une condamnation à perpétuité

Sept Israéliennes ont déjà été libérées, contre 290 Palestiniens, le 19 janvier, au premier jour de la trêve, puis le 25 janvier. L’accord de cessez-le-feu prévoit, durant une première phase de six semaines, la libération de 33 otages en échange d’environ 1 900 Palestiniens, mais les autorités israéliennes ont prévenu que ce premier groupe comprenait huit otages morts.

Les infos à retenir

⇒ Trois otages israéliens doivent être libérés ce jeudi par le Hamas

⇒ Israël doit relâcher 110 prisonniers palestiniens

⇒ L'armée israélienne annonce avoir "intercepté" un drone du Hezbollah

La soldate israélienne Agam Berger libérée par le Hamas

La soldate israélienne Agam Berger, retenue en otage dans la bande de Gaza, a été remise ce jeudi matin par le Hamas à la Croix-Rouge à Jabalia, dans le nord du petit territoire palestinien. L’armée israélienne a confirmé peu après dans un communiqué qu’elle était bien arrivée en Israël. Âgée de 20 ans, Agam Berger avait été capturée le 7 octobre 2023 alors qu’elle faisait son service militaire près de la bande de Gaza. Elle a passé quasiment 16 mois de captivité à Gaza.

Dans les ruines du camp de réfugiés de Jabalia, Agam Berger a été remise à la Croix-Rouge par des hommes du Hamas en uniforme noir, après avoir été exhibée sur un podium arborant des slogans tels que "Jabalia, cimetière de Givati", en référence à une brigade de l'armée israélienne. Le visage fermé, la jeune femme a été contrainte de saluer la foule. Un drapeau palestinien long de plusieurs mètres était déroulé sur le squelette d'un immeuble de cinq étages dont il ne reste rien de la façade. Les voitures blanches ont ensuite quitté les lieux, entourées d'une foule de civils, selon des images tournées par l'AFP.

Une autre jeune femme, Arbel Yehud, une civile de 29 ans prise en otage le même jour au kibboutz Nir Oz avec la famille de son fiancé, ainsi qu’un Germano-Israélien de 80 ans, Gadi Moses, doivent eux aussi être libérés jeudi. Le Jihad islamique palestinien a diffusé ce matin une brève vidéo d’eux, se donnant une accolade et souriant. Selon une source au sein du Jihad islamique, tous deux doivent être remis à la Croix-Rouge dans la matinée par les Brigades al-Quds, branche militaire du mouvement, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Cinq Thaïlandais, dont les noms n’ont pas été communiqués, doivent également être remis en liberté dans la journée, en dehors du cadre de l’accord de trêve. Une trentaine de Thaïlandais ont été enlevés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre, et 23 ont été libérés avant la fin de l’année 2023. La Thaïlande comptait quelque 30 000 citoyens en Israël au moment du raid, la majorité d’entre eux étant des travailleurs migrants dans l’agriculture, originaires des provinces pauvres du nord-est.

La libération de 110 Palestiniens attendue

En échange de la libération des trois otages israéliens ce jeudi, Israël doit libérer ce même jour 110 Palestiniens, dont 32 condamnés à perpétuité, selon une ONG palestinienne. Les prisonniers libérés, dont 20 seront exilés, doivent arriver à Ramallah, en Cisjordanie occupée, vers midi (11h00 heure française).

Un quatrième échange est prévu samedi, avec la libération de trois hommes, tous en vie, selon le calendrier annoncé mercredi par Israël.

L'armée israélienne annonce avoir "intercepté" un drone du Hezbollah

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien, sans préciser si l'aéronef avait été intercepté au Liban ou après avoir franchi la frontière.

"Un drone de surveillance du Hezbollah qui avait été lancé en direction du territoire israélien a été intercepté par" l'armée de l'Air sans que les sirènes d'alerte ne soient déclenchées dans le nord d'Israël, indique un bref communiqué militaire. Un cessez-le-feu fragile entre le mouvement islamiste libanais et Israël tient depuis le 27 novembre.

L’agence de l'ONU dédiée aux Palestiniens interdite de travailler par Israël

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) doit cesser de travailler "sur le territoire israélien" jeudi, un an après l’explosion d’une polémique sur le rôle de certains de ses employés lors de l’attaque du 7 octobre.

Après plus de 75 ans d’existence, et malgré les réserves d’une partie de la communauté internationale, l’UNRWA doit disparaître du paysage israélien, un casse-tête à mettre en œuvre. Dernier clou dans le cercueil de l’UNRWA, la Cour suprême israélienne a rejeté mercredi la demande de suspension de l’application des lois israéliennes, votées fin octobre, visant à mettre fin aux activités de l’agence.

Pour les dirigeants israéliens, ces lois sont une victoire politique. Selon eux, l’UNRWA a joué un rôle dans l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

"L’UNRWA regorge de membres du Hamas, pas seulement les 19 sur lesquels l’UNRWA enquête […] mais aussi des centaines d’employés", a déclaré mercredi David Mencer, un porte-parole du gouvernement. Fin janvier 2024, les autorités israéliennes avaient accusé 12 employés de l’UNRWA d’implication dans l’attaque du 7 octobre, déclenchant une tempête contre l’agence. Sept autres noms avaient ensuite été ajoutés. Ces accusations avaient poussé d’importants donateurs à suspendre leur financement de l’agence. Une enquête onusienne avait établi en août que seuls neuf membres de son personnel "pourraient avoir été impliqués".