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Wall Street termine en baisse, peu impressionnée par la Fed

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Le Dow Jones a perdu 0,31%, l'indice Nasdaq a lâché 0,51% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,47%.

La place américaine a suivi de près mercredi la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui, à l'issue de sa réunion, a décidé de laisser ses taux inchangés.

"La Fed a clairement fait ce qui était attendu", a résumé auprès de l'AFP Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.

"Ils n'ont pas modifié les taux, ils n'ont pas changé grand-chose à leur formulation, (...) et il n'y a pas de changement dans les prévisions de baisse des taux", a-t-il ajouté.

Pour sa première décision sous le nouveau mandat de Donald Trump, la banque centrale américaine a en effet choisi à l'unanimité de maintenir ses taux d'intérêt dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

"Le taux de chômage s'est stabilisé à un bas niveau ces derniers mois, et le marché du travail reste solide", a souligné la Fed dans un communiqué.

Dans le même temps, la banque centrale note que l'inflation reste "quelque peu élevée", au-dessus de la cible de 2% fixée par l'institution monétaire.

Les investisseurs ont aussi scruté la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, notamment ses réactions au retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Mais là encore, rien n'est venu les surprendre.

La banque centrale "attendra et étudiera" les effets des politiques menées par le président Trump avant de déterminer quels seront les mouvements à venir les plus pertinents concernant ses taux d'intérêts, a déclaré M. Powell.

"La Fed fait une pause, parce qu'elle se donne le temps (...) de voir l'impact des mesures de la nouvelle administration, à la fois sur l'inflation et sur l'économie", a commenté M. Hogan.

Les marchés ont aussi pris note des déclarations du candidat désigné par M. Trump à la tête du département du Commerce, Howard Lutnick, lors de son audition de confirmation devant le Sénat américain mercredi, a signalé à l'AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments.

M. Lutnick y a défendu les droits de douane tous azimuts et a estimé que les États-Unis devaient privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés pour que la première économie mondiale soit "mieux traitée" par ses partenaires.

"Le marché sait que les droits de douane arrivent", mais ne sait pas pour l'instant "quel en sera l'effet", a observé M. Hogan.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,53%.

Côté entreprises, "le marché était dans l'expectative" durant la séance avant une nouvelle série de résultats trimestriels très attendue, à savoir ceux des géants américains de la tech.

Microsoft, Meta et Tesla ont publié leurs résultats trimestriels après la clôture mercredi, avant Apple jeudi.

Les groupes technologiques américains sont attendus au tournant, après le choc provoqué en début de semaine par l'arrivée du modèle chinois d'intelligence artificielle (IA) DeepSeek. Ses capacités ont inquiété le secteur car elles ont été obtenues pour un faible coût, provoquant une chute des groupes américains en Bourse lundi.

Au tableau des valeurs, le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a été recherché durant la séance et a clôturé dans le vert (+0,72%), après avoir annoncé le lancement de son modèle d'IA avancé, capable, selon le groupe, de dépasser les capacités des modèles déjà existants.

Cette annonce tombe quelques jours après le lancement du nouveau modèle d'IA de la start-up chinoise DeepSeek, qui a pris la Silicon Valley par surprise et remis en question la domination américaine dans cette technologie en pleine expansion.

Le géant américain du café Starbucks a nettement avancé (+8,63%) après avoir dépassé les attentes au premier trimestre de son exercice décalé, malgré un recul de ses ventes que son nouveau patron tente d'inverser avec le changement "radical" de stratégie qu'il tente d'insuffler.

L'opérateur T-Mobile a brillé (+6,34%) après avoir annoncé des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, notamment un bénéfice net de 2,98 milliards de dollars pour les trois derniers mois de 2024.