Bayrou sur "le sentiment de submersion" migratoire: Braun-Pivet n'aurait "jamais tenu ces propos"
"Je n'aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent. On parle d'hommes et de femmes, on parle de notre pays, la France, qui, de par son histoire, de par sa géographie, de par sa culture, a toujours accueilli et s'est construite avec cette tradition-là", a-t-elle déclaré mardi sur BFMTV/RMC.
La France "approche" d'un "sentiment de submersion" en matière d'immigration, a estimé lundi François Bayrou.
"Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion", a déclaré le Premier ministre sur LCI.
"Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là vous avez rejet", a-t-il ajouté, en estimant "qu'on approche" de ce seuil.
"Evidemment qu'il faut réguler l'immigration, évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences d'intégration (...) Mais je n'utilise pas ces mots et je ne les utiliserai jamais parce que je crois que c'est contraire à ce que nous sommes profondément", a ajouté Mme Braun-Pivet.
"Il faut regarder le sujet migratoire en face. Mais moi ce que je souhaiterais, c'est que l'on arrête de le regarder uniquement par le prisme du ministère de l'Intérieur (...) c'est un sujet beaucoup plus large que cela", a-t-elle dit.