Scinder les textes soins palliatifs et aide active à mourir est "une erreur" pour Braun-Pivet
"Je crois que c'est une erreur", a-t-elle déclaré sur BFMTV-RMC, appelant à ne pas "tergiverser" sur cette question.
"Il ne faut pas distinguer" deux textes "parce que c'est bien souvent les mêmes personnes", a-t-elle expliqué, "on ne peut pas savoir lorsqu'on sera peut-être confronté à cette situation très douloureuse ce que l'on souhaitera à ce moment-là".
"C'est un débat qu'il faut appréhender dans sa globalité", a-t-elle insisté, "ce que je ne veux pas, c'est que l'on tergiverse".
Signataire lundi d'une tribune de plus de 200 socialistes et macronistes exhortant le Premier ministre à ne pas scinder le texte, Yaël Braun-Pivet a rappelé que "les Français se disent à longueur d'études extrêmement favorables à ce que l'on ouvre ce nouveau droit".
Mais lundi soir, François Bayrou qui est réticent à l'aide active à mourir, a répété qu'il souhaitait "deux textes" distincts. "Les soins palliatifs, pour moi ce n'est pas un droit, c'est un devoir", a déclaré sur LCI le Premier ministre, qualifiant l'aide à mourir de "débat de conscience".
"Les personnes qui sont en fin de vie doivent pouvoir se voir proposer un accompagnement global (qui) comprendra évidemment la possibilité de faire des soins palliatifs, la possibilité d'avoir recours à une aide active à mourir", lui a répondu Yaël Braun-Pivet.
Scinder ce cadre revient à "diviser les gens et surtout les parcours", a-t-elle estimé, prônant "de la souplesse".
Le projet de loi fin de vie était en cours d'examen à l'Assemblée nationale en juin et a été interrompu net par la dissolution.
Le gouvernement n'entend pas le réinscrire au calendrier parlementaire avant l'adoption des budgets de l'État et de la Sécurité sociale.