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Bachar el-Assad affirme que la Syrie est désormais "aux mains des terroristes"

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Il assure que son départ n’était pas prémédité. Le président syrien renversé, Bachar al-Assad, est sorti de son silence lundi 16 décembre, plus d’une semaine après avoir été destitué, pour affirmer n’avoir fui la Syrie qu’une fois la chute de Damas actée le jour de la prise de la capitale par les rebelles. Plusieurs hauts responsables syriens avaient indiqué à l’AFP que M. Assad avait pris la fuite sans prévenir des membres de sa famille ou ses plus proches collaborateurs dans la nuit du 7 au 8 décembre.

"Mon départ de Syrie n’était pas planifié et n’a pas non plus eu lieu durant les dernières heures de la bataille, contrairement à certaines allégations", a déclaré Bachar al-Assad dans un communiqué sur la chaîne Telegram de la présidence. "Au contraire, je suis resté à Damas, accomplissant mon devoir jusqu’au dimanche 8 décembre à l’aube", a-t-il dit. Selon lui, c’est Moscou qui "a exigé une évacuation immédiate vers la Russie le dimanche 8 décembre au soir", alors que la base russe de Hmeimim sur la côte méditerranéenne dans laquelle il s’était réfugié avait été attaquée par des drones.

Prise de contact avec le nouveau pouvoir

L’ancien dirigeant syrien a aussi affirmé que le pays était désormais "aux mains des terroristes". La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la répression sanglante par le pouvoir d’Assad de manifestations pro démocratiques, a fait plus d’un demi-million de morts, dévasté le pays et poussé à l’exil quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population.

Bachar al-Assad a dirigé le pays depuis 2000, avant de fuir lorsque la coalition dominée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), dirigée par Abou Mohammad al-Jolani a pris Damas. Ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, HTC, qui affirme avoir rompu avec le djihadisme, reste classé "terroriste" par plusieurs capitales occidentales, dont Washington. Mais dimanche, les Etats-Unis ont affirmé avoir établi "un contact direct" avec le nouveau pouvoir à Damas.