OM : Harit face au risque du sacrifice
On pourrait résumer la position d’Amine Harit, sans trop se fatiguer, avec la simple formule « On ne change pas une équipe qui gagne ». En suivant l’adage, l’entraîneur de l’OM n’a pas grand intérêt à remettre le milieu de terrain marocain dans un onze revigoré par trois victoires consécutives, meilleure série marseillaise depuis le début de la saison.
On ne sait pas si Roberto de Zerbi est aussi un adepte de l’expression « Qui va à la chasse, perd sa place » mais il compte évidemment, dit-il, sur le talent d’Amine Harit, revenu dans le groupe de l’OM après une expulsion injuste, le 27 octobre face au PSG (0-3 – 9e journée de Ligue 1), et une blessure à un mollet.
Höjbjerg-Rongier-Rabiot a tout juste
Le coach italien a évoqué la situation du joueur de 27 ans, vendredi à la veille d’OM-Lille, une des affiches de la 15e journée du Championnat qui s’est achevée par un nul frustrant pour les Marseillais (1-1). « Nous avons joué avec Greenwood et Rabiot en milieux offensifs, mais nous pouvons aussi repositionner Greenwood à droite pour faire jouer Harit », avait expliqué De Zerbi en conférence de presse, cité par Le Phocéen.
Le petit casse-tête est là. Arriver à réintégrer Amine Harit au milieu de terrain alors que le trio Höjbjerg-Rongier-Rabiot a donné satisfaction à Roberto de Zerbi. Depuis que les trois joueurs ont été titularisés ensemble pour la première fois, lors de la victoire à Lens (1-2), l’OM s’est imposé à chaque fois (Monaco puis à Saint-Etienne). Et a conservé cette invincibilité devant les Dogues. Amine Harit est resté sur le banc.
Ce n’est pas De Bruyne mais…
L’entraîneur marseillais estime qu’il existe « encore beaucoup de possibilités tactiques à exploiter », autres donc que le replacement de Mason Greenwood, pour faire de la place à l’ancien de Schalke 04 et de Nantes. Il assure en tout cas : « Harit a été décisif lors de plusieurs matches, et son retour en forme est une très bonne nouvelle pour l’équipe. »
Il serait probablement préjudiciable pour l’OM si la qualité technique et le sens de la passe du Marocain n’étaient pas exploités. Les numéros 10 se font rare. Amine Harit en a l’étoffe.