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France : la motion de censure contre le gouvernement Barnier adoptée

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«Voici le résultat du scrutin, majorité requise pour l’adoption de la motion de censure : 288. Pour l’adoption : 331», a annoncé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ajoutant qu’il n’y avait pas lieu de mettre aux voix la seconde motion, portée par le Rassemblement national (RN).

«C’est par notre motion, déposée par la France insoumise et le Nouveau Front Populaire, que ce gouvernement a été renversé», s’est empressée de déclarer aux journalistes, rassemblés dans la salle des Quatre Colonnes, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

«Pas par celle du Rassemblement national, qui comme d’habitude n’a servi absolument à rien, si ce n’est à nous faire perdre deux mois puisque nous avions présenté dès le départ […] une motion de censure en octobre», a-t-elle poursuivi.

Qualifiant le gouvernement Barnier de «provocation aux votes» des Français lors des législatives et de «plus éphémère de la Ve république», la députée a qualifié l’adoption de cette motion de censure, la première depuis 1962, d’«historique».

«Le choix que nous avons fait c’est celui de protéger les Français», a pour sa part déclaré, bien plus posée, Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée. Invitée sur le plateau d’une chaîne privée, celle-ci a dénoncé un budget «toxique pour les Français».

«Un choix de responsabilité», défend Bardella

«Monsieur Barnier avait fait trois promesses : il avait fait la promesse de la justice fiscale, il a présenté un budget de 40 milliards d’impôts supplémentaires. Il avait fait la promesse de la maîtrise des comptes publics, le déficit était aggravé. Il avait fait la promesse de coconstruire le budget avec les oppositions et il n’a pas entendu les oppositions quand il a construit son budget», a-t-elle développé. 

Le président du RN, Jordan Bardella, a défendu «un choix de responsabilité». «On ne pouvait pas laisser passer un budget qui prévoyait 40 milliards d'impôts supplémentaires dans un pays qui a déjà le record de prélèvements obligatoires», a-t-il notamment déclaré, en marge d’une séance de dédicaces de son livre dans une brasserie du 17e arrondissement, estimant que Michel Barnier «n’a pas su intégrer la nouvelle donne politique qui s’est mise en place à l’issue des élections législatives».

La chute du gouvernement paraissait inéluctable depuis l’annonce le 2 décembre par l’ancienne candidate à la présidentielle de son intention de déposer une motion de censure et de «voter la censure» du gouvernement.

Citant des «sources concordantes», BFMTV a rapporté que Michel Barnier serait attendu à l’Élysée le 5 décembre à 10 heures pour remettre sa démission à Emmanuel Macron.