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Liban : un accord de cessez-le-feu est "proche", assurent les Etats-Unis

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Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer ce mardi sur un accord de cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, a indiqué lundi 25 novembre un responsable, les Etats-Unis affirmant qu’un tel accord était "proche".

La présidence française, également très impliquée dans ce dossier, a exhorté Israël et le Hezbollah à se saisir "au plus vite de cette opportunité", considérant que les discussions pour un cessez-le-feu ont "avancé significativement".

Les infos à retenir

⇒ Un accord de cessez-le-feu au Liban est "proche", assurent les Etats-Unis

⇒ 12 morts dans des frappes israéliennes sur la région de Tyr dans le sud du Liban

⇒ La frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban est un "crime de guerre apparent", selon HRW

Un accord de cessez-le-feu au Liban est "proche", assurent les Etats-Unis

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d’un tel accord, a déclaré ce lundi John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, lors d’un point de presse, tout en soulignant que rien n’était encore acquis. "Nous pensons que les discussions vont dans une direction très positive. Mais rien n’est conclu tant que tout n’est pas conclu", a-t-il prévenu, appelant à la prudence et expliquant qu’il serait "irresponsable" de sa part de commenter les informations sur le contenu de l’accord.

Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu, a indiqué un responsable israélien à l’AFP sous couvert de l’anonymat, sans fournir d’autres précisions.

Un peu plus tôt, un haut responsable de l'ONU a appelé les deux parties à "accepter un cessez-le-feu". "Je salue les efforts diplomatiques en cours pour parvenir à une cessation des hostilités et j’appelle les parties à accepter un cessez-le-feu ancré dans la complète application de la résolution 1701" du Conseil de sécurité, a déclaré devant le Conseil Muhannad Hadi, au nom de l’émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland.

En visite dimanche à Beyrouth, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé à un "cessez-le-feu immédiat". Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a lui fait état d’une "fenêtre d’opportunité" pour une trêve, appelant Israël et les Libanais à s’en saisir.

Selon le site d’information américain Axios, les deux parties avancent vers un accord sur la base d’un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, pour y laisser l’armée libanaise s’y déployer. Le plan, porté la semaine dernière auprès des deux parties par l’émissaire américain Amos Hochstein, inclut la mise en place d’un comité international pour en surveiller l’application, selon Axios. Le site fait état d’assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.

12 morts dans des frappes israéliennes sur la région de Tyr dans le sud

Douze personnes ont été tuées ce lundi, et huit blessées, dans des frappes israéliennes dans deux secteurs du district de Tyr, dans le sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

Dans des communiqués distincts, le ministère a rapporté "six morts" et fait état de "restes humains" nécessitant une identification, ainsi que de quatre blessés dans une frappe sur une route près de la ville de Tyr. Un autre raid dans la localité de Maaraka a fait "six morts et quatre blessés", dont un en soins intensifs.

Les troupes israéliennes ont par ailleurs dynamité des maisons dans la localité de Khiam, proche de la frontière entre les deux pays, où elles ont avancé "sous le couvert de raids, de tirs d’artillerie et de tirs au phosphore", a indiqué l’Ani. Elle a rapporté des bombardements israéliens sur le château de Beaufort, une forteresse croisée en ruines utilisée comme base par l’armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban de 22 ans, achevée en 2000.

Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

Intensément pilonnée dimanche par l’aviation israélienne, la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a été visée par trois nouvelles frappes lundi matin, après un ordre d’évacuation israélien, selon l’agence officielle libanaise Ani. L’armée israélienne a affirmé y avoir frappé "plusieurs centres de commandement du Hezbollah". Conséquence, le ministère libanais de l’Education a annoncé la suspension des cours en présentiel dans Beyrouth et ses environs ce lundi.

Tsahal a affirmé par ailleurs que sa meurtrière frappe de samedi à Beyrouth visait un centre de commandement du Hezbollah et a fait état d’environ 250 projectiles tirés du Liban dimanche. Cette série d’attaques du Hezbollah, l’une des plus violentes contre le pays depuis fin septembre, a fait 24 blessés dont 13 Palestiniens en Cisjordanie occupée.

Un ministre israélien d’extrême droite estime qu’un cessez-le-feu au Liban serait "une grosse erreur"

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et allié d’extrême droite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a mis en garde ce lundi, sur le réseau social X, contre un cessez-le-feu, y voyant "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d’éradiquer le Hezbollah".

"Comme je l’avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également : Monsieur le Premier ministre, il n’est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord ! Il faut continuer jusqu’à la victoire absolue !", a martelé Itamar Ben Gvir.

La frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban est un "crime de guerre apparent", selon HRW

Human Rights Watch a qualifié ce lundi de "crime de guerre apparent" la frappe israélienne ayant tué trois journalistes au Liban le mois dernier, ajoutant qu’une bombe équipée d’un kit de guidage de fabrication américaine avait été utilisée.

La frappe, survenue le 25 octobre, a visé un complexe touristique à Hasbaya, dans le sud du Liban, où séjournaient une douzaine de journalistes travaillant pour des médias libanais et arabes. L’armée israélienne a indiqué que l’attaque visait des combattants du Hezbollah et qu’elle était "en cours d’examen". HRW estime qu’elle constitue "très vraisemblablement une attaque délibérée contre des civils, et donc un crime de guerre apparent".