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Ноябрь
2024

Liban : des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

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Après plus d’un an de guerre à Gaza, et un conflit étendu au Liban depuis plusieurs semaines, l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis ce mercredi 6 novembre pourrait changer la donne. Le Premier ministre israélien Benyamin Netayahou et Donald Trump ont déjà échangé par téléphone et convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël. Benyamin Netanyahou, a par ailleurs salué sa victoire, le félicitant d’avoir réussi "le plus grand retour de l’Histoire". Le Hamas a de son côté déclaré qu’il jugera le nouveau président américain Donald Trump en fonction de sa politique à l’égard des Palestiniens.

Les infos à retenir

⇒ Netanyahou et Trump ont discuté de la "menace iranienne"

⇒ Le chef de l’UNRWA plaide le sauvetage de l’agence devant l’Assemblée générale de l'ONU

⇒ L’Irak dit que son territoire ne servira pas à lancer des attaques

Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

Une série de frappes israéliennes a visé mercredi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, peu après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne. Les frappes ont été entendues dans la capitale, et des colonnes de fumée noires s’élevaient des zones touchées, selon des images de l’AFPTV.

Au nombre de neuf et visant six quartiers, selon l’Agence nationale d’information Ani, les frappes ont débuté peu après la diffusion d’un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem. L’armée israélienne avait auparavant lancé aux habitants de deux secteurs de la banlieue sud un appel à évacuer, affirmant qu’ils se trouvaient "à proximité des installations et des intérêts du Hezbollah". "Il y a peu, dans le cadre d'une frappe basée sur des renseignements, l'armée israélienne a frappé des centres de commandement, des installations de stockage d'armes et des infrastructures terroristes dans le secteur de Dahieh (banlieue en arabe, NDLR)", a déclaré l'armée israélienne.

Gaza : fin de la campagne de vaccination contre la polio

"Le rappel de la campagne de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza s’est achevé hier, avec un total de 556 774 enfants de moins de dix ans ayant reçu une deuxième dose de vaccin contre la polio", a déclaré l’OMS dans un communiqué commun. Pour l’agence onusienne, c’est un "résultat remarquable compte tenu des circonstances extrêmement difficiles" alors que des milliers d’enfants se trouvent dans des "zones inaccessibles" du nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a lancé une offensive d’ampleur il y a un mois.

Netanyahou et Trump ont discuté de la "menace iranienne"

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président élu américain Donald Trump ont discuté mercredi de la "menace iranienne" sur la sécurité d’Israël lors d’un échange téléphonique, a annoncé le bureau de Benyamin Netanyahou.

"La conversation a été amicale et cordiale. Le Premier ministre a félicité Donald Trump pour sa victoire électorale et les deux (dirigeants) ont convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël. Ils ont aussi discuté de la menace iranienne", qui soutient le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais en guerre contre Israël, a-t-on précisé de même source.

L’Irak dit que son territoire ne servira pas à lancer des attaques

Les autorités irakiennes ont assuré mercredi que l’Irak ne sera pas utilisé pour lancer "des attaques" dans un contexte régional explosif au Moyen-Orient, où l’Iran menace de riposter aux dernières frappes menées par Israël sur son territoire. Le média américain Axios, s’appuyant sur une source du "renseignement israélien", avait récemment indiqué que des représailles iraniennes pouvaient partir du "territoire irakien".

"Les informations faisant état de l’utilisation du territoire irakien pour lancer des attaques ou des ripostes à des agressions ne sont que des prétextes mensongers", a assuré dans un communiqué le Conseil sécuritaire du gouvernement irakien.

L’UNRWA, qui vit "son heure la plus sombre", doit être sauvée, plaide son chef à l'ONU

Une semaine après le vote par le Parlement d’une loi interdisant les activités de l’UNRWA en Israël, Israël a notifié lundi à l'ONU "l’annulation" de son accord avec l’agence datant de 1967, année du début de l’occupation par Israël des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, ainsi que Jérusalem Est, où l’UNRRA a fourni pendant des décennies une aide essentielle aux réfugiés palestiniens - éducation, santé, services sociaux, aide alimentaire…

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) vit "son heure la plus sombre", a alerté son chef devant l’Assemblée générale de l'ONU, appelant les Etats membres à la sauver. "Sans intervention des Etats membres, l’UNRRA va s’effondrer, plongeant des millions de Palestiniens dans le chaos", a déclaré Philippe Lazzarini, demandant aux Etats membres de l’Assemblée, qui a créé l’UNRRA en 1949, à "empêcher la mise en œuvre de la loi contre l’UNRRA" votée par le parlement israélien. "Aujourd’hui, je demande aux Etats membres d’agir pour défendre les réfugiés palestiniens et l’UNRRA", a insisté Philippe Lazzarini, évoquant notamment les "plus de 650 000 garçons et filles de Gaza", "une génération entière" qui risque d’être "privée du droit à l’éducation".

Le Hamas affirme que sa position envers Trump dépendra de sa politique à l’égard des Palestiniens

Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a affirmé qu’il jugera le nouveau président américain Donald Trump en fonction de sa politique à l’égard des Palestiniens. "Notre position vis-à-vis de la nouvelle administration américaine dépendra de ses positions et de son comportement dans la pratique envers le peuple palestinien, ses droits légitimes et sa juste cause", a dit le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. En outre, un responsable du Hamas a affirmé mercredi à l’AFP que le "soutien aveugle" des Etats-Unis à Israël devait "prendre fin".

Demande d’embargo sur les armes : l’Egypte rejoint l’appel de la Turquie à l'ONU

L’Egypte, liée à un traité de paix avec Israël, s’est jointe à l’appel lancé par la Turquie, soutenu par 52 pays, exhortant l'ONU à cesser les livraisons d’armes à ce pays, invoquant des inquiétudes quant à leur utilisation contre les Palestiniens. Un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères publié mardi soir déclare que l’inclusion du Caire dans l’appel s’inscrit dans le cadre des "efforts internationaux visant à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses violations continues du droit international et du droit international humanitaire".

Il vise également à mettre fin aux "violations israéliennes" contre le peuple palestinien et à protéger les civils, indique le communiqué. Parmi les signataires figurent l’Arabie saoudite, le Brésil, l’Algérie, la Chine, l’Iran et la Russie, et deux organisations, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique.