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Ноябрь
2024

Vendée Globe. Alan Roura sur Hublot ne part pas dans l’inconnu !

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Après deux participations, le marin suisse ne part pas vers l’inconnu, tout en sachant que l’Everest des mers n’aura jamais terminé de livrer tous ses secrets. D’ici qu’il découvre ceux qui lui seront réservés cette fois, il nous livre les siens.

Né en Suisse, Alan Roura a découvert la voile très jeune en partant avec sa famille autour du monde. Il participe en 2013 à la Mini Transat et termine 11e, puis passe au Class40 avant d’entreprendre son premier Vendée Globe en 2016 à 23 ans. Le benjamin de la course termine 12e. Son deuxième Vendée est plus compliqué, avec de nombreux problèmes techniques, mais il parvient à finir et se classe 17e. À 29 ans, fort de sa notoriété en Suisse, Alan affiche de nouvelles ambitions. Accompagné par Hublot et la banque Bonhôte, il rachète l’Imoca Hugo Boss. La prise en main du foiler d’Alex Thomson lui demande du temps et les résultats se font attendre. Après une première année à découvrir le bateau, une deuxième à travailler sur la performance, Alan modifie complètement l’étrave pour rendre l’Imoca plus facile dans les vagues. Il trouve un peu mieux ses marques à bord en 2024 et signe une belle 13e place. De quoi envisager enfin un Vendée Globe sous le signe de la performance.

Le temps libre, ça existe dans 10 m2 à bord d’un IMOCA de course ?
Oui mais par petites tranches de 15 à 20 minutes. Et c’est très rare ! Donc quand c’est le cas, il faut vraiment en profiter en écoutant un peu de musique, regarder une série ou apprécier le paysage.

Les échanges sont rares avec la terre en course. La solitude, ce n’est pas pesant ?
Moi j’aime bien être tout seul sur mon bateau. Ça ne me gêne pas d’évoluer dans un environnement aussi restreint et la solitude ne me pèse pas. Je crois même que j’aurais un manque si je ne pouvais pas partir quelques jours seul en mer chaque année.

Après trois mois en solitaire, ce n’est pas difficile de retrouver les autres et la vie de tous les jours ?
Après mon premier Vendée Globe, j’ai vraiment eu l’impression que c’était bizarre. Mais maintenant, je commence à connaître davantage ce que ça implique. Ce qui est difficile, c’est de s’habituer à nouveau au quotidien. On a tous besoin de quelques jours pour se ré-acclimater !

Que fais-tu si tu as une baisse de moral à bord ?
Je pense à mes enfants et je me dis que je dois me battre jusqu’au bout même si c’est dur. Il ne faut jamais rien lâcher, sinon je vais leur dire quoi à l’arrivée ?

Tu préfères ton siège de veille ou ton canapé ?
Ah il n’y a pas de doute : il y a clairement plus de confort à la maison ! Après, on travaille beaucoup sur les endroits de travail et de repos, ce sont des aspects à ne pas négliger parce que ça peut impacter beaucoup la performance. Jusqu’à cet été au chantier, nous avons tout fait pour améliorer le confort à bord.

Que manges-tu à bord ?
Je sais que mon corps n’accepte plus les lyophilisés. Je mange beaucoup de plats appertisés, des pâtes, riz, semoule, des plats de viande en sauce. Et puis j’ai toujours un peu de chocolat pour me remonter le moral !
Ce sera ton 3e Vendée Globe … tu préfères embarquer pour la prochaine mission sur la Lune ou déjà signer pour un 4e Vendée Globe ?
Je signe tout de suite pour un 4e ! Tout évolue, les bateaux ne sont pas les mêmes, on gagne en expérience et puis il n’y a jamais de lassitude.

C’est quoi une journée parfaite en mer ?
Quand tu doubles un bateau pleine balle, que les conditions sont bonnes, que tu as le temps de te faire un bon petit plat et que tu sais qu’il t’en reste sous le coude ! Là, tu as le sentiment d’être le roi du monde !

Si tu avais le droit d’exaucer un vœu, ce serait…
D’avoir de grands foils de dernière génération !