Star du ring, Jérôme Le Banner joue les ambassadeurs à Clermont avant le grand rendez-vous MMA au Zénith
Pour un peu, on aurait presque pu le confondre avec un rugbyman de l’ASM. Entre les demandes incessantes de photos de la part des supporters et son physique digne d’un (très) solide deuxième ligne (1,90 m, 120 kg), Jérôme Le Banner n’est pas passé inaperçu ce samedi, au stade Michelin, en marge du match contre l’UBB.
A 51 ans, la légende mondiale des rings (K-1, Muay Thaï, kickboxing, …) a pu apprécier un sport qu’il « connaît bien » et dont il aime « les valeurs proches de celles des arts martiaux. »
3.000 places ont déjà trouvé preneurs
La veille, il avait également assisté au match du Clermont Foot contre Lorient, où il avait livré, au micro du stade Montpied, le véritable objet de sa présence en Auvergne : assurer la promotion de l’étape clermontoise du King of fighters, le circuit de MMA qu’il a lancé il y a un an et demi avec son associé Jérôme Bouffard.
« Le 30 novembre, on s’arrête donc dans cette belle ville de Clermont parce qu’on trouve qu’elle le mérite. On a envie que le MMA se développe ici », explique « Géronimo » qui, pour ce faire, s’est associé au Clermontois Amar Yahiaoui, celui qui avait, le premier, initié ce projet de grande soirée MMA au Zénith.
Enième signe de l’engouement que suscite le MMA en France depuis la légalisation de sa pratique en 2020, plus de 3.000 places ont déjà trouvé preneurs pour cet événement qui proposera 14 combats, dont 7 professionnels. Promoteur, juré, acteur, écrivain… Jérôme Le Banner n’a évidemment pas attendu 2020 pour s’intéresser à la discipline.
« Habitant au Japon, j’ai commencé à le pratiquer là-bas il y a 20 ans. J’ai fait plein de combats, notamment un contre Satoshi Ishii (champion olympique des lourds en judo en 2008, Ndlr) », rappelle celui que la première perception du MMA avait plutôt déçu.
« Il a fallu que moi aussi je me mette en slip de bain »
« A l’époque, au Japon, ils avaient vendu un combat comme celui du siècle. Moi, j’avais surtout vu deux mecs en slibard qui ne faisaient rien pendant 30 minutes ! Mais en fait, c’était ce combat-là qui était nul, pas le MMA. Il a fallu que moi aussi je me mette en slip de bain et que j’aille combattre pour comprendre ! », rigole le champion qui, aujourd’hui, prend plus que jamais la défense d’un sport encore décrié.
« On voit bien que ceux qui le pratiquent ne sont pas des gens sanguinaires et avides de violence. C’est tout le contraire ! C’est un peu comme au rugby. On voit le côté dur où ça se “slape” dans la cage mais en dehors du ring, c’est le respect total avec des valeurs comme le refus de la douleur, la maîtrise de soi et la non-violence. »
Des valeurs que le Normand continuera de prôner au travers d’une téléréalité bientôt disponible sur M6+ et W9, « MMA Academy », sorte de « Star Academy » de la cage dont il est le parrain et juré. Avec aussi la sortie d’un livre (Tokyo Fight) où il raconte ses années de folie au Japon, et celle prochaine d’un film (Le Jardinier) dans lequel il joue aux côtés de Jean-Claude Van Damme, Mickaël Youn et Nawelle Madani, Jérôme Le Banner ne manque pas d’occupations, lui qui monte toujours sur les rings.
Ça ne l’empêchera pas d’être bien présent au bord de celui du Zénith, le 30 novembre car il le promet : « A Clermont, il y a les montagnes, le fromage, le rugby et bientôt le MMA ! ».
Frédéric Verna
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