Fermeture d'Auchan à Aurillac : « Cette grande surface, elle aide du monde »
Certains habitants se sentent abandonnés. « Je suis très malheureux qu’Auchan ferme », se désespère Magdiel. L’homme, contraint de se déplacer avec une canne, s’attriste de devoir marcher jusqu’au Leclerc, pourtant proche, pour ses courses. Il avait ses habitudes et des souvenirs dans cette grande surface. Malgré ses rides, Auchan, implanté au pied des barres d’immeuble, fait partie des meubles dans ce quartier.
« On avait tout sur place. Même quand on avait Certains habitants se sentent abandonnés. « Je suis très malheureux qu’Auchan ferme », se désespère Magdiel. L’homme, contraint de se déplacer avec une canne, s’attriste de devoir marcher jusqu’au Leclerc, pourtant proche, pour ses courses. Il avait ses habitudes et des souvenirs dans cette grande surface. Malgré ses rides, Auchan, implanté au pied des barres d’immeuble, fait partie des meubles dans ce quartier. « On avait tout sur place. Même quand on avait besoin d’électronique, on n’avait qu’à descendre, explique Johanna. Maintenant il faudra aller plus loin. »
Pas besoin d’une voiture pour remplir le frigo
La problématique de la mobilité et de la sécurité est pointée du doigt par plusieurs habitants. « Il y a beaucoup de personnes âgées ici et c’est plus pratique d’avoir un magasin à côté. Cette grande surface, elle aide du monde », développe Annie qui vit à La Montade depuis dix-neuf ans. « Parfois, on envoie les enfants faire quelques courses. Ce sera moins sécurisant pour aller à Leclerc car il faudra traverser la route », reconnaît Johanna, surveillant sa fille qui joue à proximité.
Un lieu familierGilbert, retraité de 67 ans et ancien gardien d’immeuble dans le quartier pendant vingt ans, a toujours connu cette grande surface. « On n’avait pas besoin d’une voiture pour remplir le frigo. Certains habitants prenaient le chariot du magasin pour amener leurs courses chez eux avant de le rapporter. »La grande majorité des habitants déplore la disparition brutale d’un lieu familier car cette fermeture signe la fin d’une histoire commencée au début des années 70.
Mathis Lagrange