Vols vers Paris, lignes vers Nice et Ajaccio, connexions vers les Antilles... Ce que change l'arrivée de Chalair à Brive
Quelques jours après la reprise officielle de la ligne Paris-Brive par Chalair, son PDG, Alain Battisti, était en Corrèze, ce mardi 5 novembre, pour détailler son plan de développement pour la liaison vers la capitale et ses projets d’autres destinations pour l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne.
Des débuts probantsLes allers-retours Brive-Orly ont bien redécollé sous la houlette de Chalair. « On a réalisé notre meilleur mois de l’année en octobre avec 2.662 passagers », se félicite Julien Bounie, le président du syndicat mixte qui gère l’aéroport. « Sans aucun vol annulé », souligne Alain Battisti.
Après avoir transporté 27.000 passagers en 2023, la ligne devrait terminer l’année autour de 25.000 voyageurs. « Ce qui est une bonne chose », dixit Julien Bounie, vu les turbulences liées au départ de la compagnie Amélia.
Mais Chalair en espère davantage l’an prochain. « On s’est fixé pour objectif de tendre vers les 30.000 », précise Alain Battisti. Plus largement, sa compagnie entend passer de 100.000 passagers sur ses différentes lignes en 2024 à 150.000 en 2025.
En France, Chalair assure aussi les vols Aurillac-Paris, Castres-Paris, Limoges-Lyon et Brest-Bordeaux.
Un avion moins rapide, mais plus confortableEn dépit de vols un peu plus longs (environ un quart d’heure le soir), l’objectif apparaît « raisonnable ». Déjà parce que Chalair propose un avion plus grand qu’Amélia.
Son ATR 72 dispose de 70 sièges, soit 22 de plus qu’auparavant, mais aussi d’une cabine neuve. « Certes, l’ERJ 145 était un peu plus rapide, mais la cabine de l’ATR est plus vaste. On ne se tord pas la tête quand on est contre la paroi », insiste Alain Battisti.
Cette dernière doit d’ailleurs encore évoluer puisque la compagnie travaille avec ATR pour proposer quelques sièges avec tablette sur le côté en 2025. « Ça a pris un peu de retard, mais on sera normalement compagnie de lancement », indique le PDG.
Chalair mise également sur une grille horaire qui permet aux passagers d’effectuer un aller-retour dans la journée, du lundi au vendredi, « avec une amplitude d’au moins 8 heures sur place, tant à Paris qu’à Brive ». Et compte également booster la fréquentation des vols du dimanche, notamment avec des offres pour les mineurs non accompagnés.
Alain Battisti pointe, enfin, l’impact sonore « très faible » de l’avion et ses émissions de CO2 30 % inférieures à celles de l’ERJ 145. « Sur 1.050 vols par an, ça fait une vraie différence », glisse Julien Bounie.
De nouvelles lignes annoncées courant décembreDes connexions vers les Antilles et la Guyane. L’autre nouveauté, c’est que Chalair a des « accords de pré-acheminement avec Air Caraïbes et French Bee » qui offrent désormais la possibilité « de voyager au départ de Brive en continuation jusqu’aux Antilles et en Guyane », souligne Alain Battisti. Mais aussi vers La Réunion, New York, Los Angeles ou encore Miami et Cancun.
La reprise des vols vers Ajaccio et NiceEn plus de la reprise de la ligne Brive-Paris, le PDG a annoncé, hier, que Chalair prendrait la suite d’Amélia sur les lignes estivales vers Nice et Ajaccio, du 28 juin au 13 septembre 2025. Les billets doivent être commercialisés dans les jours qui viennent.
D’autres destinations, dont Bruxelles, en prévisionTout n’est pas encore calé, mais Chalair envisage bien de reprendre la ligne Brive-Bruxelles sur la période juillet-août. « Aujourd’hui, on est en négociation pour voir vers quel aéroport : Charleroi comme c’était le cas avec Ryanair ou Zaventem comme avec Amélia », explique Julien Bounie. Mais d’autres annonces sont à venir, courant décembre.
« On imagine deux ou trois autres lignes sur lesquelles on travaille, en France, mais pas que, et sur des destinations un peu attractives à la fois en export et en import », insiste Alain Battisti. Il promet également « deux fois par an, des campagnes avec des tarifs très bas pour que les gens puissent voyager sans s’appauvrir ».
Michaël Nicolas