Une quinzaine de techniques représentées au 9 e Salon des arts
Chéniers. Une quinzaine de techniques artistiques différentes représentée à la 9 e édition du Salon des arts. Les 2 et 3 novembre se déroulait le salon des arts, à la salle polyvalente. Presque une décennie qu’il anime le bourg à la Toussaint et réunit toujours autant d’artistes. Cette année, ils étaient 46 à exposer leurs œuvres et les visiteurs avaient le loisir de découvrir pratiquement autant de techniques. Les tableaux à l’aquarelle, au pastel ou à l’acrylique côtoyaient les toiles au crayon, au fusain, à l’encre ou aux marqueurs, la linogravure, l’origami, les sculptures en fer forgé ou en bronze, la céramique, la faïence, le bois peint, la marqueterie, la photographie ou encore le vitrail.
Autant de techniques que d’inspirations puisque les impressionnistes exposaient au milieu de photographes animaliers, de portraits figuratifs, de scènes du quotidien, d’univers fantastiques inspirés des mangas japonais, ou de créations virtuelles.
Se promener entre les allées revenait presque à voyager ; sur certaines toiles c’était Venise, sur d’autres, Buenos Aires, parfois les côtes françaises ou les campagnes du territoire, Paris et la Vendée.
Bernard Bondieu, artiste et co-organisateur du salon, explique que, comme chaque année, les demandes ont été nombreuses et il a fallu choisir. « Le salon a une bonne réputation, il y a une bonne ambiance entre les artistes et pas de rivalité », précise-t-il, notamment grâce au fait qu’il y ait une telle diversification parmi leur travail. Il explique que la participation des bénévoles (Comité d’animation culture et loisirs de Chéniers et Ateliers et Vie aux Coudercs, Les Saisons Vagabondes) est cruciale, ainsi que celle des artistes qui payent un droit d’entrée et aident à la mise en place. Il ajoute : « C’est très intense un salon sur deux jours, mais au moins il y a du monde tout le temps et les artistes sont présents, ce qui permet des échanges ». C’est d’ailleurs au gré de ses propres salons qu’il a découvert nombre d’artistes venus exposer.
Le salon, c’est l’occasion de faire des rencontres et certains artistes les provoquent, à l’image de Lucie Gautier qui en profite pour faire une démonstration de son travail. Sur deux jours, elle crée une toile. Armée de ses pinceaux et ornée de son tablier taché, vestige de ses précédentes toiles, la jeune femme donne vie à une scène à l’acrylique. « Les gens s’arrêtent bien plus que quand j’attends simplement derrière ma table », confie-t-elle. Cela donne l’occasion de discuter de ses œuvres, de rendre son travail plus concret.
La pastelliste Nicole Blanchet, plus discrète, esquisse ses futures œuvres sur un carnet pendant le salon. Elle a énormément œuvré à l’huile avant de goûter aux pastels. « Depuis que j’ai découvert ce toucher très agréable, je ne peux plus m’en passer ». C’est au fil de ses randonnées qu’elle saisit des instants, des paysages, qu’elle immortalise dans son appareil avant de les reproduire sur papier. Présente depuis quatre ans au salon, elle trouve que « l’exposition, par elle-même, est de mieux en mieux au fil des années ».