Ces sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme organisent un trail, en duo, de nuit, pour la bonne cause

Douze kilomètres et 600 mètres de dénivelé dans la pénombre de Thiers. Le Duo trail SP, organisé par l’Amicale des sapeurs-pompiers, repart sur les mêmes rails, mais avec un petit truc en plus : un challenge. En incluant une seconde course au programme, les duos qui participeront aux deux intégreront "un classement global avec un trophée en récompense, remis en jeu chaque année". Comme à l’accoutumée, le trail se fera de nuit. Les soirées du 8 et du 15 novembre s’annoncent athlétiques.

Le trail se pérennise

Il y a quatre ans, David Bardaud, aujourd’hui pompier professionnel à Aubière, était à l’initiative de la course thiernoise. C’est l’inversion de poste entre celui-ci et Serge Correia, adjudant-chef et nouveau directeur de la course thiernoise, qui est la raison de cette nouveauté. L’adjudant-chef a repris les rênes de l’organisation à Thiers pendant que David Bardaud a souhaité l’implanter sur son nouveau territoire avec l’aide de l’amicale du SMPM (Secours en milieux périlleux et montagne).

Ce second circuit part À l’assaut de Gergo. De son côté, Défiez le Creux de l’enfer balise le même tracé que l’an passé. "Racines, cailloux, descentes, on aime ces terrains techniques", justifie le directeur de la course thiernoise.Et parce que les pompiers ont un esprit compétiteur, le départ est en décalé. "

"Ça ajoute du challenge. Avec des départs toutes les 30 secondes, ça motive d’avoir quelqu’un devant soi mais aussi derrière."

L’état d’esprit des pompiers se fait pleinement ressentir. Notamment en raison du duo. "C’est un clin d’œil à la profession. Dans le quotidien, on est tout le temps en binôme."

Pour le classement, trois catégories sont établies. Une pour les binômes 100 % masculins, une pour les binômes féminins et une pour les duos mixtes. À condition d’être majeur et muni d’un certificat médical, la course est ouverte à tous.

Courir pour les orphelins

L’inscription a une course s’élève à 25 € pour l’équipe et 40 € pour le challenge. "C’est rare, aujourd’hui, d’avoir une course à moins d’un euro le kilomètre." D’autant plus qu’une partie des fonds récoltés sont reversés aux orphelins des sapeurs-pompiers. 

Il y a deux ans, nous avons recueilli 500 €. Ça contribue à financer leurs études jusqu’à leurs 18 ans,

précise Sébastien Soubeyrand, président de l’Amicale des sapeurs-pompiers de Thiers. Toutefois, les bénéfices de la course assurent d’abord les frais d’organisation. Trop importants l’an passé, les traileurs n’ont pu faire de donation. Mais, "c’est une cause qui nous tient à cœur". C’est une tradition à laquelle l’adjudant-chef Correia ne veut déroger.

Outre l’œuvre caritative et le défi sportif, le besoin de passer un moment familial se fait ressentir. "Peu de personnes extérieures s’inscrivent au Challenge. On aimerait compter plus de civils. Cette année, plusieurs duos de gendarme se sont inscrits, c’est super !" Il n’y a pas de doutes, le sport fédère. L’année passée, dans la catégorie masculine et féminine, ce sont des duos de sapeur-pompiers qui ont remporté la première place. De quoi se motiver à leur faire concurrence.

100 patates pour les vainqueurs

Après la course, les participants sont invités à déguster le traditionnel repas : saucisses de choux. "On n’envisagera pas un autre repas, on y tient et les gens l’attendent aussi." Prenant place dans la caserne, ce repas est aussi l’occasion de découvrir l’environnement de travail des pompiers. Mais, avant le met gourmand, il faut réaliser le meilleur temps. C’est en 1 h 0’ 5’’ que l’équipe Bouygues télé’Colle, faisant référence à leur nom de famille, s’était imposée. Et l’humour semble être le maître mot dans la caserne. Car, si pour les vainqueurs un trophée est mis en jeu, des lots décalés sont également promis. "Une année, on avait offert 100 patates aux premiers", s’amuse l’adjudant-chef. 

Pratique : inscription sur duo-trail-sp-thiers.adeorun.com. L’étape de Romagnat débute au complexe sportif avenue des Pérouses. À Thiers, le départ se fera rue de l’Avenir, à la caserne des pompiers.

Elena Barbero