ru24.pro
World News in French
Ноябрь
2024

Une lycéenne de 17 ans agressée sexuellement dans un magasin du bassin du Puy-en-Velay

0

Tout a commencé par « des propos lourds ». « Il était toujours sur mon dos », a commenté la victime lors de l’audition conduite par les gendarmes. Rapidement, ce collègue de travail se montrait plus entreprenant avant d’insister pour connaître sa situation amoureuse. Pour s’en défaire, la lycéenne au tempérament discret rétorquait qu’elle était lesbienne. La responsable du commerce demandait finalement à son alternant de cesser de discuter avec la stagiaire. Mais rien n’y faisait.Peu de temps après, alors qu’ils travaillaient en même temps dans l’arrière-boutique, le jeune homme franchissait une nouvelle étape.

Dommage que tu sois lesbienne, je t’aurais bien ramené chez moi.

Au cours de la procédure, ces propos ont été confirmés par un témoin. « C’est vrai que j’ai eu des propos crus et déplacés, mais je suis quelqu’un de direct et c’était pour la taquiner, se justifiait-il. À aucun moment elle ne m’a demandé d’arrêter. »Ce serait dans le même état d’esprit que, quelques jours plus tard, « pour la rigolade », il a voulu la porter pour la mettre dans une poubelle. Quand la jeune fille a compris son intention, elle a tenté de s’échapper en courant. Le jeune homme n’en a pas tenu compte. Il a rattrapé la lycéenne de 17 ans pour la porter sur l’épaule, puis dans les bras, avant de la reposer au sol. Elle a affirmé avoir senti la main du garçon sur son sexe et ses fesses, ce que le jeune homme a démenti plusieurs fois au cours de l’instruction, et encore le jour de l’audience.Ce dernier événement a mis fin au contrat d’alternant du prévenu, dont la personnalité « est inquiétante » pour le ministère public. Diagnostiqué bipolaire, il est sous contrôle judiciaire depuis trois ans suite à sa mise en examen pour viol. L’expertise psychiatrique a mis en exergue « une forte intolérance à la frustration ».« Bien sûr qu’on a le droit de rire, mais il faut comprendre les limites, et notamment le consentement. Le prévenu a imposé ses mots et sa pression et ne sait pas s’arrêter », a résumé la substitut du procureur de la République, Marjorie Szczota, avant de requérir une peine de 6 mois de prison ferme.

« Âgé de 9 mois de plus que la plaignante »

Me Nicolas Hilaire, pour la défense du jeune homme « âgé de 9 mois de plus que la plaignante », a attaqué la crédibilité du témoignage du collègue, estimant que « le parquet n’a pas fait la preuve de la culpabilité ». Le tribunal n’a pas vu les choses sous cet angle.L’ancien alternant a été reconnu coupable et condamné à 12 mois de prison (sous le régime du sursis probatoire durant 2 ans). Il devra suivre des soins, réaliser un stage de lutte contre les violences sexistes et ne pas entrer en contact avec la victime. Son nom est à présent inscrit au fichier des délinquants sexuels (FIJAIS) et il devra respecter l’interdiction d’activité avec des mineurs durant cinq ans. Il devra verser 2.400 euros à la victime, au titre de son préjudice moral et des frais d’avocat.

 

Céline Demars