Simon-Pierre Chauvac, pilier du CA Brive avant Valence Romans : "je suis différent d'avant mon départ"
Ce vendredi soir, Simon-Pierre Chauvac devrait certainement connaître une septième titularisation en… neuf journées de Pro D2 avec le CAB. Avec son CAB qu’il a retrouvé durant l’été, après l’avoir quitté en 2022.
Devenu numéro un à gauche de la mêlée, le Briviste semble pleinement épanoui et plus mûr qu’à son départ.
« Je suis différent, oui. Quand j’ai quitté le club, j’avais besoin de voir autre chose. J’étais parti pour me mettre à l’épreuve, pour me prouver des choses. Cela n’avait clairement pas été simple parce que je n’avais jamais vraiment quitté le nid familial mais j’ai gagné en expérience », confie le joueur de seulement 26 ans qui avait donc posé ses valises à Montpellier avant de débarquer à Pau, en février 2024 comme joker médical.
« Tout n’a pas été simple à Montpellier mais j’ai découvert de nouvelles façons de travailler, notamment avec Olivier Azam avec qui j’ai beaucoup travaillé la technique individuelle en mêlée. C’est aussi là-bas que j’ai pris conscience que je devais travailler plus fort physiquement. Quand je suis parti de Brive, j’étais à 119 kilos et je suis désormais à 114 kilos. J’ai compris que je devais bosser sur mon corps », poursuit Simon-Pierre Chauvac qui s’est ensuite pleinement accompli avec la Section Paloise.
Cinq kilos de tombés sur la balance« La deuxième saison avec Montpellier, je jouais peu après mon opération et les changements d’entraîneurs mais j’ai eu l’opportunité de partir à Pau. Ça m’a donné un second souffle. Je suis parti en stage avec eux au Portugal et, dans la foulée, j’ai été mis titulaire par le staff. Mentalement, ça m’a fait du bien. J’ai ensuite enchaîné toute la fin de saison avec eux. »
Un enchaînement qui a tapé dans l’œil de Pierre-Henry Broncan qui l’a directement appelé. « Quand on s’est eu, il ne m’a pas vendu du rêve. Il m’a expliqué son fonctionnement et que si je voulais jouer, je devais être bon en match et à l’entraînement. Que tout pouvait bouger d’une semaine à l’autre. Ça m’a plu. J’avais d’autres propositions en Pro D2 mais je voulais rentrer à la maison. »
« Pas une régression de revenir en Pro D2 »Après deux saisons de Top 14, Simon-Pierre Chauvac est donc rentré au bercail. En Pro D2. Y voit-il une régression?? « Absolument pas, non. C’est un championnat extrêmement dense, où ça tape fort tous les week-ends. En Pro D2, le moindre relâchement, tu le payes direct. »
Après avoir petitement disposé de Dax, le CAB ne compte pas non plus se relâcher à Valence Romans, ce vendredi. Et pour ce faire, il pourra compter sur son paquet d’avants, très efficace depuis le début de la saison.
« C’est vrai qu’on se sent fort. En mêlée, on a de bonnes sensations et sur ballon porté, on a l’impression de marquer nos adversaires. Après, tout est une question de connexion, d’organisation et de communication. Il suffit qu’un d’entre nous soit mal positionné et tout s’arrête », explique Simon-Pierre Chauvac, bien décidé à continuer d’avancer.
Benjamin Pommier Photos Stéphanie Para