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Октябрь
2024

Pourquoi les exploitants agricoles seront-ils appelés à voter en janvier 2025 ?

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L’heure n’est pas encore à la campagne de terrain. Mais les élections se préparent dans les bureaux de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Le prochain scrutin aura lieu du 21 au 31 janvier prochains, soit par vote papier, soit par vote électronique, après réception de codes. Ici aussi, c’est la préfecture qui valide les listes électorales en amont, puis l’organisation proprement dite de ces élections.

Collèges

« Il y a cinq collèges individuels :

les exploitants avec 18 sièges ; les propriétaires fonciers et bailleurs (1 siège) ; les salariés (deux fois 3 sièges) ; les retraités (1 siège).

Ainsi que cinq collèges de groupements :

les Cuma ou coopératives d’utilisation de matériel agricole (1 siège) ; les coopératives et sociétés d’intérêt collectif agricole (3 sièges) ; les caisses du Crédit agricole (1 siège) ; les caisses d’assurance et de mutuelle (1 siège) ; les syndicats (1 siège) », précisent Gérard Martin, chargé de mission et notamment des élections pour la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, et Jean-Noël Simonnet, directeur de la FNSEA 63.

FNSEA et Jeunes Agriculteurs font généralement liste commune tout en gardant, chacun, leurs convictions.

42 candidats à réunir

Cela représente donc 33 sièges à pourvoir dans le Puy-de-Dôme, et une liste de 42 candidats (titulaires plus suppléants) à réunir, selon des critères bien précis. « Il faut être exploitant agricole. Pour représenter la FNSEA ou les JA, il faut être adhérent au syndicat. Il faut aussi atteindre la parité, c’est-à-dire qu’il faut une femme par tranche de trois sièges. Les listes sont également déposées par collège et elles doivent à chaque fois être complètes. On ne peut pas non plus se présenter dans deux collèges », précisent les deux représentants de la FNSEA.

Pour ces nouvelles élections, le syndicat devrait présenter des listes dans tous les collèges. Lors du montage des listes, il va également s’attacher à représenter tous les secteurs du département du Puy-de-Dôme ainsi que toutes ses filières de production, comme l’agriculture bio par exemple, un des thèmes de cette campagne.

Taux de participation

Nous allons faire un lancement de campagne le 8 novembre à Saint-Amant-Tallende, note Gérard Martin. On est aussi en train de boucler l’organisation de neuf demi-journées à thème : bovins viande allaitant, bovins lait, ovins, emploi, bio.

Les listes d’électeurs, elles, seront finalisées le 14 novembre. La date limite de dépôt des listes de candidatures est fixée au 17 décembre.

Mobiliser

En plus de voir un maximum de candidats FNSEA être élus, le syndicat espère mobiliser le maximum d’électeurs possible en janvier afin d’avoir un important taux de participation - il avait atteint les 57 % en 2019 -. Non seulement pour donner davantage de légitimité aux futurs élus, mais aussi par rapport à un autre enjeu direct, d’ordre financier : « Des subventions sont données après les élections. Or, ce financement dépend du nombre de sièges et du pourcentage obtenus. Il y a donc un intérêt à briller le plus possible parce que ça représente une partie du financement du syndicat », relèvent Gérard Martin et Jean-Noël Simonnet.

Il y a également des gains secondaires, via l’adhésion de nouveaux adhérents, dont les cotisations permettent de délivrer un certain nombre de services comme sur les dossiers PAC (Politique agricole commune) par exemple, des dossiers toujours plus complexes.

« La chambre d’agriculture remplit un rôle de délégation de service public et elle est gérée par des agriculteurs. Y avoir beaucoup d’élus donne aussi de la crédibilité au syndicat par rapport aux pouvoirs publics. Aujourd’hui, la FNSEA est entendue, même si ça ne veut pas dire qu’il y a une collusion entre les services de l’État et la chambre », concluent Gérard Martin et Jean-Noël Simonnet.

Gaëlle Chazal