Dix œuvres de la collection d’art contemporain de la Société Générale exposées chez Michelin à Clermont-Ferrand

En partenariat avec la Société Générale, Michelin accueille une dizaine d’œuvres d’art (*). C’est la première fois que l’entreprise clermontoise fait ce type de proposition au sein de la Canopée, son espace d’exposition installé au cœur du siège social situé place des Carmes, à Clermont-Ferrand.

Questionnant les relations entre l’homme et la nature, ces photos et peintures ont été extraites d’une exposition baptisée L’Eau et le Diamant. Ce titre fait référence au paradoxe mis en évidence par l’économiste Adam Smith, qui a pointé au XVIIIe siècle le non-sens d’accorder si peu de valeur à l’eau, nécessaire à toute la vie sur terre, alors que les diamants qui nous sont inutiles s’échangent à prix d’or.

Devant une œuvre de Nils Udo, de gauche à droite : Aurélie Deplus, responsable de la collection d art et du mécénat artistique a la Société Générale ; Lauranne Germond, commissaire de l’exposition, cofondatrice et directrice de l’association COAL (Coalition pour une écologie culturelle) ; Forrest Patterson, directeur de l’Engagement citoyen et délégué général de la Fondation d’entreprise Michelin.

"Cette exposition doit nous rappeler le lien qui nous unit à la nature et les paradoxes de notre relation à la Terre. Les artistes nous invitent à reconsidérer le droit à la beauté et à l’émerveillement dans un monde qui s’étiole, à évaluer les pertes irrémédiables et à apprécier la valeur intrinsèque de la nature, ce bien commun qui nous dépasse", explique Lauranne Germond, commissaire de l’exposition mais aussi cofondatrice et directrice de l’association Coal (Coalition pour une écologie culturelle) qui souhaite mobiliser les artistes et les acteurs culturels sur les enjeux de société et d’environnement.

Le sensible et le réel

Au-delà de l’approche sensible portée par chaque œuvre, Lauranne Germond a souhaité nourrir la réflexion par des données scientifiques. On apprend par exemple qu’"il n’y a quasiment plus d’eau sans plastique sur terre et que les humains en ingéreraient cinq grammes par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit" ou que "la Nasa a estimé que les retenues d’eau construites par les humains sont si nombreuses qu’elles ralentissent la vitesse de rotation de la Terre". Une façon de dire qu’on ne peut plus fermer les yeux sur ce qui nous entoure.

(*) Elles sont signées par Nils Udo, le pionnier du land art, mais aussi le photographe sud-coréen Bae Bien-U, Romain Bernini, Jordi Colomer, Thibaut Cuisset, Danica Dakic, Louis Granet, Aleix Plademunt, Vivan Sundaram et Barthélémy Toguo. 

À découvrir jusqu’au 31 janvier 2025, à la Canopée (place des Carmes, à Clermont-Ferrand), du lundi au vendredi, de 8 heures à 18 heures (entrée libre et gratuite).

Maud Turcan