ru24.pro
World News in French
Октябрь
2024

Une bagarre qui tourne mal devant une boîte de nuit à Montluçon : un homme condamné à un an de prison

0

Arrivé en France le 20 juin 2023 depuis l’Algérie, un visa touristique en poche, le prévenu maîtrise mal le français. Face à la présidente du tribunal, l’homme de 26 ans tente d’expliquer les faits qui se sont produits le 27 octobre, vers 5 heures, sur le parking d’une discothèque de Montluçon. L’histoire d’une soirée alcoolisée qui s’achève au centre hospitalier de la ville.

« Un gars que je ne connaissais pas a frappé ma copine. On est sorti pour se battre », résume-t-il. Appelée à la barre en qualité de témoin, sa compagne livre une version sensiblement identique : « Nous étions sur la piste de danse et trois mecs sont venus nous provoquer. L’un d’entre eux m’a accusée de l’avoir bousculé et il a dit à mon compagnon de venir s’expliquer sur le parking ».

Huit points de suture

La rixe qui suivra vaudra à la victime une plaie de dix centimètres dans le dos nécessitant la pose de huit points de suture. Entendu par les policiers chargés de l’enquête, un agent de sécurité employé de la discothèque certifie avoir vu un couteau. Problème : l’arme qui aurait servi à l’agression n’a pas été retrouvée. Le prévenu répète ne pas avoir eu de couteau sur lui au moment des faits. « J’avais un verre à la main », assure-t-il à plusieurs reprises.

En visionnant les images captées par les caméras de surveillance cette nuit-là, à la sortie de l’établissement, la présidente lui fait remarquer, le mettant devant le fait accompli, qu’il avait les mains vides. Ce que confirme sa compagne qui jure qu’il n’avait pas pour autant de couteau. « Ce n’est pas un garçon violent. J’ai deux enfants. Je ne me serais jamais mise avec lui si cela avait été le cas. »

Incarcéré à Riom

Pour le procureur de la République, si la victime n’a pas le profil idéal [elle est sous le coup d’une interdiction d’apparaître dans le département de l’Allier, NDLR], sa qualité de victime « ne se discute pas ». Il requiert une peine de prison de dix-huit mois assortie d’un mandat de dépôt.

Après avoir demandé à « l’État français de [l]’excuser », l'homme de 26 ans a été condamné à un an de prison ferme. Il écope également de l’interdiction de détenir une arme durant quinze ans et d’une interdiction du territoire français durant dix ans qu’il devra respecter à l’issue de sa peine. Dans la soirée, il a été incarcéré au centre pénitentiaire de Riom.

Martial Delecluse