Des outils pour sensibiliser le personnel soignant et le public aux violences conjugales à Saint-Flour

« Votre partenaire vous insulte, dénigre, harcèle, gifle, bouscule, menace, impose des actes sexuels… Toutes les violences au sein du couple sont interdites ». Face à ces situations, il y a des solutions. D’écoute avant tout, puis d’accompagnement, d’aide et de soutien ensuite, avant de déposer plainte. C’est le message que souhaitaient faire passer le CIDFF du Cantal (centre d’information sur les droits des femmes et des familles) et la Maison de protection des familles (MPF), en tenant un stand dans le hall d’accueil de l’hôpital de Saint-Flour. Tant à la destination du personnel soignant pour le sensibiliser et « savoir quoi faire » en cas de suspicion de violences conjugales, que du grand public.

Déplacements

Car depuis la création dans chaque département d’une unité de gendarmerie spécialisée dans les violences conjugales, suite au Grenelle en 2019, une convention entre les hôpitaux et la gendarmerie facilite les dépôts de plainte des plaignantes. « En cas de détection de violences conjugales, les personnels peuvent faire appel à la brigade locale qui se déplace aussitôt pour prendre la plainte », expliquaient les adjudantes Marie-Claire Labillois et Mélodie Mosnier, de la MPF du Cantal, ouverte en octobre 2022, dirigée par l’adjudante chef Cécile Nozière. Une avancée notoire dans la prise en charge rapide des victimes. « Car si on leur donne juste le numéro, elles peuvent changer d’avis une fois parties, seules dans la rue ».

Echanges

Tout au long de la journée, les visiteurs ont ainsi pu échanger avec les gendarmes de la Maison de protection des familles, ainsi qu’avec Marine Kowalsky, juriste et référente « violences faites aux femmes et droit » auprès du CIDFF. La roue des numéros d’urgence et un quiz sur le consentement, les violences faites aux enfants et les violences conjugales étaient proposés. L’occasion de jauger ses connaissances en la matière et de les utiliser au bon moment. Un violentomètre, permettant de mesurer sa relation amoureuse à travers 23 situations, était en accès libre, ainsi que des capotes de verre pour prévenir les intrusions au GHB ou toute autre substance nuisible dans un verre.

Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes du Cantal tient une permanence chaque jeudi au CCAS de Saint-Flour, de 9 heures à 12 heures et de 13 heures à 16 heures, sur rendez-vous au 04.71.46.89.50. La Maison de prévention et de protection des familles est joignable au 04.71.45.54.68.

Isabelle Barnérias