L’art et la manière de rebondir

Née en 1961 à Bourganeuf, Françoise Boudard, devenue maritalement Françoise Caillaud, a épousé également Chénérailles et plus particulièrement son tennis de la forêt. Passant ses vacances ici depuis l’âge de 11 ans dans la maison familiale, certains se souviennent peut-être de la gamine qui se déhanchait sur le vélo demi-course de son frère Bernard pour aller taper la balle avec Olivier Chapy. Le sport est son credo.

Capitaine d’une équipe féminine qui brille encore aujourd’hui

Hélas, malgré les compétitions, elle dût oublier son concours de professeur du genre pour enseigner en Creuse les maths et les sciences au lycée Jean-Favard. Le tennis, elle l’a pratiqué avec l’ASPTT de Limoges au point d’en faire son sport favori. Tour à tour secrétaire, trésorière, joueuse, initiatrice, adoubée par Jean-Paul Lavédrine, l’actuel président d’honneur, son mentor : c’est lui qui lui suggère en 1986 de créer avec des proches, dont sa sœur Agnès, une équipe dames dont elle fut capitaine et qui brille encore aujourd’hui. Françoise accède à la présidence du COC Tennis de 2005 jusqu’en 2010, période à laquelle l’incendie qui ravagea leur habitation la contraint à se retirer jusqu’en 2021 pour, avec Didier, rebâtir.

Le sport est une façon de rencontrer, d’échanger, de rebondir soi-même et dans ce registre, la présidente sait rester humble. Pourtant l’audace de Jean-Paul Lavédrine de provoquer le n°5 mondial Henri Leconte pour parrainer le COC tennis la bluffe encore.

« S’assurer d’une bonne relève »

Et ce club omnisports, il fallut le quitter pour des raisons administratives liées à l’informatique, trouver une autonomie afin de reprendre le club chénéraillais de tennis créé en 1957 par André Bess et mis en veille depuis 1989.

Maintenance du court Henri Leconte, école de tennis, compétitions, gestion, expositions, innovation : le bénévolat se conjugue avec travail, plaisir et transmission car, selon Françoise, bien entourée de jeunes locaux tels Sarah Avignon, Louis Terraillon, Anaïs Dépatureaux, « il sera important de savoir passer le flambeau en s’assurant d’une bonne relève ».