La deuxième vie du Coucoulogne
Des aménagements mal adaptés avaient transformé le ruisseau du Coucoulogne, à Beaulieu-sur-Dordogne, en un fossé rectiligne, peu propice à la vie aquatique.
Face à cette situation alarmante, le service rivière de la communauté de communes Midi Corrézien, en collaboration avec les bénévoles de l’association de pêche locale, a décidé d’agir en lançant un important chantier de renaturation (*).
Pouponnière à truitesSitué entre Liourdres et Astaillac, le ruisseau du Coucoulogne était autrefois réputé pour abriter de nombreuses truites remontant de la Dordogne pour s’y reproduire. Mais depuis le début des années 2000, ce phénomène est de plus en plus rare. Il faut dire que ce ruisseau a un passé tumultueux. En effet, pour exploiter plus facilement les parcelles agricoles de la plaine d’Astaillac, le tracé du Coucoulogne a été déplacé afin de rejoindre la Dordogne au plus court. Résultat : un ruisseau rectiligne ressemblant à un grand fossé encaissé et fortement envasé… les ragondins avaient remplacé les truites !
Pour lutter contre l’envasement et l’encaissement du lit, une première couche de matériaux composée d’un mélange de gravier, de pierre et de bloc a été déposée en fond de ruisseau. Une fois le lit stabilisé, une nouvelle couche de matériaux, plus favorable à la reproduction des poissons migrateurs de la Dordogne, a été apportée.
Enfin, l’aménagement de banquettes en berges a permis de redonner une sinuosité au cours d’eau et de diversifier les écoulements.
Un suivi de ces travaux dans le temps permettra de vérifier l’efficacité de ces aménagements, de les corriger si nécessaire et de les étendre sur d’autres cours d’eau présentant les mêmes problématiques.
Au-delà de l’intérêt pour la reproduction des poissons, ces travaux permettent d’améliorer la qualité de l’eau et la biodiversité du milieu, de ralentir les écoulements et donc le risque d’inondation mais aussi de reconnecter le cours d’eau à la nappe alluviale et donc d’être plus résilient face au changement climatique.
(*) Cette opération a bénéficié du soutien financier de la Fédération de pêche de la Corrèze. Le coût des travaux, réalisés par des bénévoles, s’élève à 3.000 euros pour la location et les matériaux.