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Октябрь
2024

L’université de Limoges accusée de protéger un enseignant-chercheur suspecté de harcèlement sexuel

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« L’université ne protège personne. » Isabelle Klock-Fontanille, présidente de l’université de Limoges, assure avoir fait le nécessaire. Et pourtant, depuis une semaine, des affiches sont apparues dans les couloirs de la faculté des Sciences de Limoges.

Sur celle-ci, l’université est pourtant clairement visée, et accusée de « protéger un professeur jugé pour harcèlement sexuel ».

Des vidéos à connotation sexuelle

Le professeur en question est accusé d’avoir eu un « comportement inapproprié » à l’attention d’une étudiante en 2022 lors d’une soirée festive dans un bar. Ce dernier aurait « clairement mentionné son statut d’enseignant-chercheur » et aurait « suivi les deux étudiantes vers une boîte de nuit ».

Par la suite, l’enseignant « aurait contacté l’une des deux étudiantes » via les réseaux sociaux alors que l’étudiante aurait « clairement signifié sa volonté de ne plus recevoir de message de sa part ».

« Dès que j’ai été avertie, j’ai ouvert une enquête administrative et saisi la commission. Tout le monde a été auditionné et des préconisations m’ont été remises », détaille la présidente de l’université. Des préconisations qui n’auraient pas été respectées puisqu’en 2023, un nouveau courrier a été envoyé à la présidente. Dans la nuit du 13 au 14 août, il aurait « envoyé deux vidéos à connotation sexuelle ».

« L’étudiante en question m’a directement contactée et j’ai à nouveau saisi la commission disciplinaire. C’est l’université de Tours qui s’en est chargée, car nous avons décidé de dépayser l’affaire. Celle-ci a relaxé le professeur et aucune sanction n’a été formulée », assure Isabelle Klock-Fontanille.

« L’université ne protège personne, c’est tolérance zéro »

Mais pour ceux ou celles à l’origine de ce collage, ces procédures ne suffisent pas et mettent en cause l’université. « Non, l’université ne protège personne. Nous avons utilisé tous les dispositifs mis à notre disposition et respecté les procédures. La commission est une instance indépendante et objective. Je le répète à l’université, c'est tolérance zéro », tient à rappeler Isabelle Klock-Fontanille.

Pour l’heure, impossible de déterminer qui est à l’origine des collages, ni si des plaintes ont été déposées à l’encontre de l’enseignant-chercheur.

 

Émilie Montalban