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Октябрь
2024

Le sous-traitant automobile Amis, installé en Creuse et dans l'Allier, pourraît être placé en redressement judiciaire

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Même si les difficultés de la société sont connues depuis de nombreuses années, les salariés d’Amis (Ateliers mécaniques industries spéciales) ont reçu un coup en apprenant la nouvelle. « Le 18 octobre, lors d’un CSE (comité social et économique) extraordinaire, on nous a annoncé qu’une demande de redressement judiciaire allait être faite », raconte David Parlon, délégué syndical FO, qui travaille sur le site de Guéret.

390 salariés à Guéret et Montluçon

La société, qui appartient au groupe Sifcor, est spécialisée dans la fabrication de pignons de différentiels pour l’industrie automobile. Ses principaux clients sont Renault et Stellantis. Elle emploie 350 personnes à Montluçon et 40 à Guéret.

Son chiffre d’affaires est en chute libre, notamment depuis la crise du Covid. Il est passé de 70 millions d’euros en 2019 à 35 millions cette année. « Notre entreprise subit de plein fouet la conjoncture automobile, analyse Philippe Dufeutrelle, directeur général d’Amis. L’automobile est un secteur assez sinistré, avec une baisse des volumes. » Les sous-traitants en font les frais : les commandes sont en chute.Photo Florian Salesse

Face aux difficultés, l’entreprise Amis a fait le choix de conserver ses emplois et de recourir au chômage partiel (sous la forme de l’APLD : activité partielle de longue durée). « Nous avons entre dix et douze jours de chômage partiel par mois, témoigne le délégué syndical de Guéret. Ça fait une perte de salaire de 400 à 500 euros par mois. Nous avons fait le calcul : en quatre ans, nous avons perdu 20.000 €. »

Une dette importante

Les difficultés de l’entreprise sont aussi liées à son endettement, qui s’élève à 38 millions d’euros. Il est en partie dû à des investissements en matériel. Ces achats étaient nécessaires pour produire les volumes fournis aux constructeurs automobiles, selon le directeur général Philippe Dufeutrelle.Photo Florian Salesse

Amis est en cessation de paiements depuis début octobre. Le tribunal de commerce de Lyon doit décider de son sort. L’entreprise pourrait être placée en redressement judiciaire. La décision est attendue mercredi 30 octobre.

Un repreneur attendu

Le sous-traitant automobile cherche un repreneur. Les syndicats craignent surtout pour l’avenir des salariés. « Il y aura des repreneurs intéressés, mais il faudra qu’ils ramènent de l’activité. Presque 400 salariés par rapport au chiffre d’affaires actuel, ça n’est pas viable, estime David Parlon. Il risque d’y avoir un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) derrière, c’est presque sûr. »

Le représentant de FO s’inquiète aussi de l’avenir du site de Guéret, qui ne compte plus que quarante salariés. Sur ce point, le directeur général se veut rassurant. « Il y a des compétences à Guéret que nous souhaitons garder, insiste Philippe Dufeutrelle. Nous recherchons un nouvel actionnaire pour recapitaliser l’entreprise et apporter d’autres marchés qui permettront de conserver une grande partie du personnel. » Le responsable en appelle aussi au soutien des constructeurs automobiles pour sauver l’entreprise.

Catherine Perrot

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