Ils votent pour la première fois et ce sera pour Trump
Paroles de trois jeunes Américains rencontrés par l'AFP en Géorgie, l'un des Etats les plus disputés dans le duel entre le républicain et la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Trump, parce qu'on "l'admire"
Kamron est impatient de souffler ses 18 bougies jeudi, juste à temps pour l'élection présidentielle américaine.
Aucun doute pour ce lycéen, coiffé d'une casquette rouge du nom de Trump: son vote la semaine prochaine sera pour l'ancien président républicain, dont il a entendu parler pour la première fois quand il avait "8 ou 9 ans".
"Les jeunes hommes sont nombreux à être déçus par ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis", confie le garçon bientôt majeur, estimant que les démocrates consacrent par exemple trop de temps à la défense de la communauté LGBT+ et pas assez aux problèmes du quotidien.
"Ce n'est pas vraiment ce que les jeunes hommes recherchent", assure Kamron depuis Atlanta, où il participe à son premier meeting de campagne.
"Ils veulent un leader fort et puissant, qui ait une véritable charpente, ils veulent quelqu'un qu'ils puissent admirer", énumère l'adolescent à la mèche brune.
Donald Trump multiplie les appels du pied auprès de cet électorat, à coup de vidéos TikTok et de déclarations provocatrices sur des podcasts.
Trump, "pour l'économie"
La stratégie semble porter ses fruits sur le campus universitaire de Georgia Tech, où le candidat républicain de 78 ans organise lundi un meeting de campagne.
Cesar Viera, 18 ans, assure qu'il votera pour le milliardaire dès "demain", grâce au vote anticipé, proposé par plusieurs Etats.
"Trump serait bien meilleur pour les jeunes Américains" que les démocrates, estime ce grand brun, un drapeau américain noué autour des épaules.
"C'est tout simplement le meilleur quand il s'agit d'économie", déclare cet artisan de 18 ans qui retape des maisons, et angoisse déjà à l'idée de ne pas pouvoir un jour acheter la sienne.
N'est-il pas inquiet à l'idée d'envoyer Donald Trump, qui serait le plus vieux président américain à prêter serment, à la Maison Blanche?
"Cela ne m'importe pas", balaie-t-il. "Tant qu'il a toute sa tête."
- Trump, un "rassembleur" -
"Aucun candidat n'est parfait", abonde Trenton Dykes, pas non plus échaudé par les accusations de racisme portées à l'encontre de Donald Trump.
"On l'a déjà vu quatre ans au pouvoir, je ne pense pas qu'il ait fait quoi que ce soit de raciste", défend le jeune rouquin, qui fait des études d'ingénierie informatique.
Cet homme de 19 ans soutenait initialement Robert Kennedy Junior, connu pour être le neveu de JFK, à l'élection présidentielle. Mais le candidat indépendant s'est retiré de la course, au profit du républicain.
Qu'importe: Donald Trump "nous rassemble, au-delà des clivages partisans", veut croire Trenton, qui participe déjà à son deuxième rassemblement du septuagénaire.
"Les gens sont adorables", confie-t-il, émerveillé. "Il y a vraiment ce sentiment d'appartenir à une communauté".