Des affiches électorales au cœur d’une polémique entre la CGT de l'Allier et le RN

La quarantaine de militants de la CGT n’aura pas eu à attendre très longtemps la sortie de Laurent Indrusiak des locaux de la gendarmerie de Commentry. Le secrétaire départemental de l’Allier n’y aura passé que vingt minutes, hier matin, après avoir été entendu comme témoin libre à la suite d’une plainte des partis politiques Rassemblement national et Reconquête.

« L’audition s’est très bien passée. Le sous-officier qui m’a reçu a fait son travail. Maintenant, il serait étonnant que le procureur de la République donne suite à ce dépôt de plainte », a déclaré Laurent Indrusiak devant les militants.

Une histoire d'affiches

Selon le responsable de la CGT, les sections locales du Rassemblement national et de Reconquête reprochent au syndicat d’avoir collé des affiches sur des panneaux électoraux à Commentry et à Tronget durant la campagne des élections européennes.

Ce que ne nie pas Laurent Indrusiak tout en précisant « sans s’en excuser que les affiches en question n’étaient pas collées sur celles des candidats du RN et de Reconquête mais sur des panneaux vides ». En juin, la CGT avait lancé dans tout le département une campagne d’affichage intitulé « Extrême droite : stop à l’enfumage ».

 À l’époque, les responsables du RN [que nous n’avons pas réussi à joindre, ce lundi, NDLR.] avait parlé d’attitude « ni républicaine, ni respectueuse ».

De nouvelles affiches

Au milieu des militants, Laurent Indrusiak a indiqué qu’il avait déjà été entendu en tant que secrétaire départemental, soit par la police soit par la gendarmerie, à 31 reprises. Mais « que ce matin [lundi], je suis particulièrement fier d’avoir été convoqué suite à une plainte du RN et de Reconquête parce que cela démontre que notre campagne les dérange ».

Et sous les applaudissements de ses partisans, de promettre « la poursuite du combat contre les idées d’extrême droite et la livraison prochaine de nouvelles affiches ».

Martial Delecluse