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Октябрь
2024

Transmission et reprise des entreprises, un enjeu de taille pour tout le territoire en Corrèze

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Acteurs de la transmisssion et de la reprise d’entreprises en Corrèze, informations à destination de cédants, de repreneurs ou de porteurs de projets… une centaine de personnes étaient présentes, jeudi en fin d’après-midi, pour participer à l’hôtel consulaire de Tulle à la manifestation « Corrèze, terre de reprise ». Le rendez-vous économique qui, pour la première fois dans le département, a permis de lancer le Mois de la transmission-reprise en Nouvelle-Aquitaine, 7e du nom.

Conserver un tissu d’entreprises

Également présents, élus de la Région et présidents des trois chambres consulaires ont, d’une même voix, rappelé l’enjeu majeur que constitue pour tout le territoire la transmission et reprise des entreprises. « La moindre entreprise que la Corrèze va perdre ne reviendra pas naturellement. Le socle des entreprises doit absolument être préservé », a indiqué Françoise Cayre, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corrèze.

L’impératif est d’autant plus fort, a souligné son homologue de la Chambre de métiers et de l’artisanat Laurent Melin, que « 28 % des entreprises artisanales [dans le département] ont au moins un dirigeant âgé d’au moins 55 ans. À Ussel, par exemple, il reste seulement trois bouchers et tous les trois ont plus de 55 ans. ». Sa structure consulaire a d’ailleurs cartographié tout le territoire pour anticiper les besoins. « Nous avons une vue globale sur les futures possibles transmissions pour mettre en place des démarches proactives vers des cédants et les sensibiliser », a-t-il ajouté.

« Céder, ce n’est pas simple »

La médiation et l’accompagnement constituent en effet l’un des prérequis dans les démarches de transmission d’entreprises, ont unanimement souligné les intervenants. « Il y a la valeur comptable, la valeur réelle et la valeur économique d’une structure », a expliqué Daniel Couderc, président de la Chambre d’agriculture de la Corrèze, qui a mis l’accent sur la part d’affect très importante après une vie de travail sur une exploitation.

En matière agricole, la baisse démographique qui se poursuit rend la question de la transmission impérative : « Nous sommes à - 23 % de baisse du nombre d’exploitations. En Corrèze, entre 2010 et 2020, leur nombre est passé de 5.200 à 4.000. Derrière les exploitations qui disparaissent, il y a aussi une économie d’amont et d’aval qui est touchée. » « Céder, ce n’est pas simple. Il faut que les gens sachent qu’il existe des dispositifs de la Région et des chambres consulaires pour les accompagner », a renchéri Philippe Nauche, vice-président la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de l’économie territoriale et de l’intelligence économique.

D’autres rendez-vous

À ses côtés, Karine Desroses, élue de la Vienne et vice-présidente à la Région chargée de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’emploi, met en avant « la nécessité de former des apprentis qui, bien souvent, sont les futurs salariés et repreneurs ». Ancienne propriétaire d’une pâtisserie, c’est son ancien apprenti qui, la vingtaine à peine passée, a repris l’affaire.D’autres rendez-vous sont donnés par les structures consulaires ces prochains jours : Villes et villages de la reprise, avec la CMA 19 le 16 novembre au stadium de Brive, mais aussi les Rencontres de la transmission, organisées par la chambre d’agriculture, le 14 novembre à Ussel et le 21 novembre à Tulle.

Julien Bachellerie