Le parc de loisirs de Brives-Charensac rayé de la carte après les impressionnantes inondations

Même le sol, constitué d’une couche de plusieurs centimètres de concassé, a disparu. « Il y a eu un courant d’eau important qui est arrivé par le boulodrome et les stades, témoigne le gérant. Cette eau est allée rejoindre la Loire en passant par le parc de loisirs. La différence entre les deux courants a créé un tourbillon qui a tout emporté. »Beaucoup d’éléments sont partis dans le fleuve. « La girafe gonflable est encore au pied du pont Galard et Pikachu a été ramassé par les services techniques de la ville au troisième pont. » La plupart des tapis de gazon synthétique ont été emportés quand le muret de clôture a lâché le long du fleuve. Les grillages qui sécurisaient le parc ont été arrachés par la crue eux aussi. Si bien qu’en plus des dégâts, le gérant a découvert des personnes venues se servir dans le peu de mobilier qui avait été épargné…Photo Céline DemarsIl a fallu l’intervention d’une tractopelle pour permettre de ranger, tant bien que mal, ce qui a pu être sauvé dans le parc. Environ 250 tonnes de graviers ont disparu, laissant un sol boueux sur lequel il a fallu stocker les rouleaux de moquette sans avoir de solution pour les laver. « Ils sont tellement lourds, que c’est juste impossible de les soulever à présent. » Le parc à boule en ferraille a été tellement malmené qu’il est parti chez le ferrailleur. L’activité du parc de loisirs est saisonnière ; fermé depuis la fin des vacances d’été, son gérant a du mal à se projeter dans l’avenir. « L’idée était d’arrêter la gestion du restaurant du camping et d’en créer un près du parc. Mais comment ça va se passer avec les assurances et les banques ?  »Plusieurs dizaines de centimètres de gravier ont été emportés et le mur de clôture a été pris dans un tourbillon et arraché.Est-ce que Planet’Au Dîner, qui fait travailler jusqu’à sept personnes en pleine saison, sera en mesure de rouvrir pour les prochaines vacances de printemps ? Pour l’instant rien n’est moins sûr. 

Céline Demars