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Октябрь
2024

Franck Dubosc, à l'affiche de "Loups-Garous" : "Je fais enfin un peu plus ce que je veux"

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A quelques jours d’Halloween, Netflix vient de sortir sur sa plateforme de streaming un film adapté du célèbre jeu de société « Loups-Garous de Thiercelieux ». Dans le scénario, c’est justement lors d’une partie qu’un phénomène magique se produit et expédie la famille au Moyen-Âge. Ils vont devoir trouver les loups-garous pour s’en sortir... Franck Dubosc y joue le rôle du père aux côtés de Suzanne Clément et Jean Reno.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet plutôt original ?

D’abord, je suis un grand joueur de « Loups-Garous ». Donc forcément, quand on m’a donné le titre, j’ai eu envie d’être séduit par le scénario. Après, je trouvais ça formidable de s’inscrire dans un film d’aventures. Nous n’en avons pas souvent. Nous avons beaucoup de films, je dirais, installés dans la vie de tous les jours. Alors quand un projet comme ça arrive, je trouve qu’il faut sauter dessus. Et puis, je vais vous dire franchement, le fait que ce soit Netflix m’a plu aussi car je savais que, tout à coup, j’allais enfin séduire mes enfants. Ils sont ados donc ce film est pour eux, ils vont sourire, ils vont avoir peur...

Quel type de joueur êtes-vous dans la vie ?

Alors je suis un très bon joueur ! Je ne triche jamais ! Je préfère perdre que tricher. Et ce n’est pas parce que je suis quelqu’un de bien, c’est juste parce que le jeu ne m’amuse plus si je triche. Jamais vous ne me verrez au Monopoly cacher un billet de cinquante sous le carton. Et au Loup-Garou, c’est pareil. Bien évidemment, j’essaierai de duper tout le monde mais je ne vais pas ouvrir les yeux quand il ne faut pas...

Silence, moteur… jouez ! Dans les coulisses du doublage dans ce studio français incontournable

D’après un rapide calcul, vous fêterez l’an prochain vos 40 ans de cinéma, depuis A nous les garçons de Michel Lang. Quel regard portez-vous sur votre parcours, sur vos choix ?

Je pense que j’ai vécu une période – comme nous avons tous – sans choisir. C’est un peu le rôle qui vous choisit, on ne suit pas toujours la route qu’on voudrait prendre. J’ai donc suivi un peu le GPS et puis, sur ma dernière partie de carrière, je commence à connaître la route et j’emprunte des chemins détournés. Donc je suis content : ça y est, je sais conduire ! Il m’a fallu un certain temps mais aujourd’hui je fais enfin un peu plus ce que je veux. Et la longueur de la carrière m’offre ça, le plaisir de me faire plaisir.

 

 

Dans cet esprit, votre première réalisation, Tout le monde debout, en 2018, a obtenu un beau succès, à la fois critique et public. Est-ce qu’il y a un avant et un après pour vous ?

Complètement. D’abord, il a changé ma propre opinion de moi-même, c’est-à-dire ma confiance en moi. Tout à coup, je me suis dit que j’étais capable de faire quelque chose... [Il s’interrompt]. Il y avait déjà eu Camping, que j’avais co-écrit, il y avait les spectacles. Mais là, je voyais que j’étais capable de mener à bien une entreprise dont je rêvais, faire un film. Et cela change aussi au niveau des professionnels. Quand on devient réalisateur... Ce n’est pas forcément le succès qui nous installe, c’est davantage la reconnaissance critique du film. Et, tout à coup, on rentre un petit peu plus dans la famille.

Vous aviez besoin de ça ?

Non. Et je ne le recherchais pas non plus. Mais ça fait plaisir. Cela donne une petite confiance en soi. Même s’il ne faut jamais s’asseoir sur un succès. Jamais. Je l’ai vu avec Rumba, mon deuxième film, que j’adore mais qui a moins rencontré le public.

Photo Stanislav Honzik / Netflix.

Justement, votre actualité des semaines à venir est riche. Notamment avec votre troisième film, Un ours dans le Jura, annoncé pour le 1er janvier 2025. Vous pouvez nous en dire deux mots ?

Je ne vais pas en parler encore trop maintenant... Mais... C’est un film où je suis allé encore plus loin. C’est toujours moi mais dans un autre registre, avec une autre facette... une comédie grinçante on va dire. Avec Benoît Poelvoorde, Laure Calamy et moi. Ça se passe dans le Jura. C’est un couple qui trouve, dans une voiture accidentée, deux morts et deux millions d’euros. Qu’est-ce qu’on fait ? Quand on n’a pas de quoi se payer du fioul dans sa maison, qu’est-ce qu’on fait de cet argent ?

D’ici là, on vous verra dans Prodigieuses, dont la sortie est prévue le 20 novembre. L’histoire vraie de jumelles pianistes. Un univers bien différent.

C’est autre chose. Je joue un second rôle, celui du papa qui est un tyran, qui veut que ses filles arrivent à tout prix à avoir le succès là où lui n’en a pas eu dans le sport. Il est prêt à tout pour ça. C’est un rôle sévère. Plus que sérieux, sévère.

 

 

Le genre de rôle qu’on vous propose plus qu’avant...

Exactement. En fait, c’est un cinéma que j’aime voir donc j’apprécie de plus en plus de faire des films qui s’inscrivent dans ce que j’aime en tant que spectateur. Paradoxalement, je ne suis ni un grand fou ni un grand spectateur de comédies. C’est peut-être pour ça que j’aime jouer la comédie, ou que j’y arrive. Parce que justement, je n’ai pas de références dans ce domaine.

Propos recueillis par Thierry Senzier