Dans les coulisses de la préparation des chrysanthèmes pour la Toussaint chez un horticulteur corrézien

Dans les pépinières Leyrat et filles de Seilhac, Céline défile entre les allées multicolores. Violet, jaune, blanc… « Il y en a pour tous les goûts?! », s’exclame la Corrézienne au polo bleu foncé et aux chaussures de randonnée marron. On est le 23 octobre, et la famille d’horticulteurs est fin prête pour la Toussaint.

Et qui dit Toussaint, dit chrysanthème. Pourquoi la fleur est-elle devenue le symbole du 1er novembre?? Il faut remonter en 1919. Pour le premier anniversaire de l’Armistice, le ministre de la Guerre Georges Clemenceau appelle les Français à fleurir les tombes des soldats morts au front. Raymond Poincaré, président de l’époque, choisit d’apporter une couronne de chrysanthèmes.

1.000 chrysanthèmes vendus par an

Cent ans plus tard, la tradition est restée. La fleur d’or est toujours aussi prisée. Nicolas Leyrat, propriétaire des pépinières de Seilhac, tourne la tête vers ses plantes.

On vend environ 1.000 chrysanthèmes par an », révèle le professionnel

Préparer les meilleures fleurs, c’est un travail de longue haleine. La preuve : la famille Leyrat reçoit les premières boutures au mois de mai. « On les met sous serre, on les rempote, et un mois après, on les distance pour leur laisser plus de place », énumère Céline Leyrat, la femme de Nicolas. Ensuite, il faut tuteurer les chrysanthèmes, à savoir soutenir la plante avec une tige ou une branche pour qu’elle pousse droit.

Une étape éprouvante physiquement

Puis vient l’étape la plus compliquée : l’éboutonnage. Elle consiste à sélectionner les boutons d’une tige et n’en garder qu’un seul pour faire une plus grosse fleur. Un processus manuel délicat pour les horticulteurs. « C’est un travail fastidieux, mais surtout physiquement éprouvant, assure Céline. Ça demande d’être baissé en permanence, on se fait mal au dos. 

Pour la vente à la pépinière et sur les marchés, la famille Leyrat propose des chrysanthèmes classiques, en pot ou en jardinière, ou des Tokyo - fleurs à plus longs pétales. Quelles sont les couleurs les plus appréciées des acheteurs?? « Ça change chaque année, estime Nicolas. Mais le jaune, ça reste une valeur sûre. »

La vente de chrysanthème représente environ un quart du chiffre d’affaires annuel de Leyrat. « C’est un sacré challenge car on vend tout ça sur une très courte période », commente Céline.

Les marchés aux fleurs de Tulle et horaires des cimetières

Comme chaque année, les marchés aux fleurs sont de retour dans la ville. Depuis ce lundi 28 octobre, et jusqu’à vendredi 1er novembre, vendeurs et horticulteurs proposent leurs produits sur les marchés des places Smolensk, au niveau de la gare, et Gambetta, à côté de la cathédrale. Du classique chrysanthème à la plus sobre bruyère : il y en a pour tous les goûts.

À noter que depuis le 16 octobre, et jusqu’au 5 novembre, les cimetières du Puy Saint-Clair et de Cueille sont ouverts tous les jours de 9 heures à 19 heures. La porte d’accès du côté de la Barrussie est également ouverte tous les jours pour le Puy Saint-Clair. La Ville rappelle que « les véhicules ne pourront pas pénétrer dans l’enceinte des cimetières le 1er novembre, sauf dérogation accordée par le gardien pour les personnes à mobilité réduite ».

Samuel Purdy