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Октябрь
2024

À l'ouest de Brive, une toute nouvelle zone commerciale vient d'ouvrir le long de la RD 1089

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En un peu plus de deux ans, la transformation a été spectaculaire pour les terrains qui bordent la Vézère, au lieu-dit Les Guierles, à Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze). Sur ce vaste espace, à quelques kilomètres de la zone ouest, longtemps connu pour sa vieille bâtisse et sa grange en ruines, toute une zone commerciale est peu à peu sortie de terre.

Sur l'un des axes les plus passants de la Corrèze

Cette métamorphose, la commune la doit à Sandrine Certes et à son mari Jérôme Pignot, de l’entreprise de travaux publics du même nom. Après avoir racheté ces terrains en friche à un privé en 2014, le couple les a « longtemps laissés de côté », jusqu’à ce que le Scot (schéma de cohérence territoriale) permette d’y implanter des commerces alimentaires.

Avec les 16.000 véhicules qui circulent chaque jour sur la RD 1089 à cet endroit, le potentiel de clients est évident. C’est tout simplement le deuxième axe le plus fréquenté de la Corrèze.Les Halles de la Vézère dispose notamment d'une boucherie-charcuterie.

Une fleuriste, un caviste et une coiffeuse

Après avoir vendu des parcelles à Brive Froid Climatisation, Prestige Rénov’auto, DCL piscine et spa, puis à un médecin qui y a installé son cabinet, le couple s’est gardé toute la partie centrale pour aménager plusieurs cellules commerciales.

Depuis mi-septembre, trois d’entre elles sont occupées par des artisans indépendants : une coiffeuse, un pâtissier et une fleuriste ; la première à disposer d’un distributeur de bouquets en Corrèze.Sur place, outre les Halles de la Vézère, une fleuriste, un caviste, un pâtissieur et une coiffeuse.

Une halle alimentaire de 360 mètres carrés

Dans la quatrième, qui est aussi la plus grande, Sandrine Certes a créé les Halles de la Vézère, une enseigne alimentaire de 360 mètres carrés, avec une boucherie-charcuterie, où elle vend des produits achetés directement à des producteurs.

« Tout le frais – la viande, les légumes et la majorité des fruits – est acheté localement à des éleveurs et des maraîchers en Corrèze, en Dordogne ou du Lot. Et on a aussi une partie traiteur et restauration sur place. »

Sur le sec, la commerçante fonctionne aussi au maximum avec des artisans locaux, de 100 Biscuits à Denoix en passant par les pâtes Lunatéli à Donzenac, etc. « Et quand ce n’est pas possible, comme pour notre riz de Camargue, on traite en direct avec des producteurs. » En tout, six emplois ont été créés.

Un caviste dans l'ancienne bâtisseInstallé à Larche depuis 2018, Olivier Leydier vient de déménager son activité de caviste dans la nouvelle zone, début octobre.

Dans la nouvelle zone, l’autre transformation majeure a concerné la vieille bâtisse. Sandrine Certes et son mari l’ont vendue au caviste Olivier Leydier, jusque-là installé à Larche. Après deux ans d’un énorme chantier, le commerçant y a déménagé début octobre.

« Quand on a commencé les travaux, il n’y avait plus que les murs et le ciel au-dessus », glisse-t-il. Pour sa nouvelle cave, l’homme n’a pas fait dans la demi-mesure. En plus de son espace de vente, il dispose également d’une réserve plus grande pour ses bouteilles, et il est aussi en train de finir d’aménager un bar à vin qu’il inaugurera, le 21 novembre, pour la soirée du Beaujolais nouveau. 

Le lieu sera ensuite ouvert les jeudis et vendredis soir, mais aussi les samedis midi. Olivier Leydier a enfin imaginé deux autres salles qu’il ouvrira pour des dégustations et à des clubs d’œnologie.

Les Vins d’Olivier changent de dimension à Larche en Corrèze

Trois cellules commerciales encore libres

La nouvelle zone devrait d’ailleurs encore s’étoffer dans les mois qui viennent puisque trois cellules sont encore à louer. « On a déjà quelques touches, mais on attend encore un peu. On veut des activités qui viennent bien compléter nos offres », souligne Sandrine Certes.

De son côté, Alain Lapacherie, le maire de Saint-Pantaléon, applaudit des deux mains. « Forcément, je n’en pense que du bien, glisse-t-il. Ces installations de commerces, ça veut dire que la commune vit et qu’elle est dynamique. »

C'est quoi cette "boutique à l'essai" qui va bientôt s'installer dans le centre-ville de Brive ?

Neuf hectares de noisetiers. Si ces nouveaux commerces ne sont pas en zone inondable, les neuf hectares de terrain en contrebas le long de la Vézère sont, quant à eux, classés en zone rouge dans le Plan de prévention du risque d’inondation (PPRi). Sur cet espace inconstructible, Sandrine Certes et son mari ont fait le choix de planter 4.000 pieds de noisetiers. « C’est un ami pépiniériste qui nous a donné l’idée, car ce sont des arbres qui ont besoin de beaucoup d’eau. » Le couple prévoit sa première récolte à la fin de l’été 2025. « L’idée est de faire un peu de transformation, d’en vendre un peu en vrac et d’en proposer à l’industrie », explique Sandrine Certes.

Michaël Nicolas