Quels sont les nouveaux coups de cœur "culture" de nos journalistes ?
Envie de découvrir une nouvelle série en streaming ou bien d'aller voir un film au ciné ? A moins que vous ne préfériez dévorer un manga ou écouter un album de musique ? Les journalistes de la rédaction vous aident à faire votre choix :
MusiqueAmadou & Mariam : La Vie est belle. On se souvient tous encore de leur prestation hypnotisante lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris. Amadou et Mariam (photo Ojoz) ont réinventé de manière totalement inattendue le classique de Serge Gainsbourg, Je suis venu te dire que je m’en vais. A peine quelques semaines plus tard, le duo malien est déjà de retour. Pas avec un nouvel album, malheureusement, mais avec La Vie est belle, une compilation qui résume bien leur parcours artistique. On y retrouve tous les tubes qui donnent le sourire aux fans depuis plus de vingt ans : Je pense à toi, Beaux dimanches, Sabali, Bofou Safou, Ce n’est pas bon, ainsi que des extraits de concerts et trois inédits, comme le nouveau single, Mogolu. Un superbe voyage musical, accompagné par une tournée mondiale qui passe cet automne à Carhaix, en Bretagne (2 novembre), ou Angers (le 29 novembre). Rémi Bonnet
MangaLe château solitaire dans le miroir. Kororo ne va plus au collège. Le matin, elle a mal au ventre et reste à la maison. Un jour, son miroir s’allume et elle passe de l’autre côté. Un château, c’est ce que trouve Kokoro de l’autre côté du miroir. Dans ce château, mademoiselle Loup explique à Kokoro et aux six autres personnes qui sont près d’elle qu’ils ont un an pour trouver une clé dans le château. Celui qui trouvera la clé verra son voeu excaucé. La phobie scolaire, c’est un des thèmes, avec le harcèlement et l’ennui scolaire, du Château solitaire dans le miroir (éditions nobi nobi !). Le sujet, grave, est traité de manière originale, telle un conte de fées moderne, à la fois cruel et plein d’espoir. Dans ce huis-clos de l’autre côté du miroir, les ados font ce qu’ils n’osaient pas jusque-là : s’exprimer, débloquant du même coup la parole chez les autres. Le château solitaire dans le miroir est adapté du roman de Mizuki Tsujimura (qui signe aussi le scenario du manga), qui a connu un grand succès au Japon. Nathalie Goursaud
SérieSteeltown murders. Dans Zodiac, film sorti sur les écrans en 2007, David Fincher évoquait l’obsession d’un dessinateur de presse, prêt à sacrifier sa vie personnelle pour démasquer un tueur en série. La quête d’un meurtrier est également au cœur de Steeltown murders, mini-série réussie de quatre épisodes diffusée sur Arte.Trente ans après le viol et le meurtre de plusieurs jeunes filles dans une petite ville galloise, un inspecteur de police reprend l’enquête là où ses supérieurs de l’époque l’avaient laissé. Hanté par cette affaire, il se jette à corps perdu dans la résolution d’une affaire qui a traumatisé toute une communauté « pour trouver la vérité et pour tourner la page, ou du moins essayer ».Basée sur une histoire vraie, la série anglaise suit en parallèle l’enquête bâclée des années 70 et celle des années 2000 facilitée par les progrès scientifiques. Un espace-temps traversé par le deuil, les regrets, les doutes. Et une question lancinante qui taraude les protagonistes de ce drame humain. Trente ans après, faut-il se replonger dans un passé empli de douleur quitte à remuer le couteau dans une plaie qui ne s’est jamais refermée ?Martial Delecluse
Jeu de sociétéChâteau combo, déjà un grand cru. Neuf personnages à recruter et pas un de plus. On pensait déjà avoir tout vu dans les jeux de tableau – il s’agit ici d’agencer au mieux une grille de 3X3 cartes. Dans Château combo (Catch Up Games), vous êtes en terrain connu : il faut garder un œil sur son or, sur ses clés - qui donnent accès à différentes rangées de cartes - et sur les blasons qui vous permettront de « comboter » pour marquer un maximum de points. Tout cela est réglé comme une horloge suisse, avec des cartes charmantes. Et même si l’iconographie foisonnante demandera deux ou trois parties avant d’être parfaitement maîtrisée, il y a fort à parier que l’évidence de ce jeu va l’imposer à de nombreuses tables.Alexandre Charrier
CinémaMonsieur Aznavour. À 18 ans, il a quitté sa province, bien décidé à empoigner la vie. Le cœur léger et le bagage mince, il était certain de conquérir Paris… Ce n’est pas qu’un tube, c’est l’histoire de Charles Aznavour telle qu’elle est racontée dans le biopic signé Mehdi Idir et Grand Corps Malade. Des débuts difficiles à la gloire internationale en passant par les rencontres essentielles, l’ambition dévorante et les heures de travail, chaque chapitre du film contribue à expliquer comment le fils de réfugiés est devenu légende. La réalisation ne prend guère de risques mais l’ensemble garde du rythme grâce aux succès du chanteur (il n’en manque aucun) et à l’investissement de Tahar Rahim. Au final, on est clairement sur un hommage. Ça tombe bien, c’est ce que la majorité des spectateurs viennent chercher.Thierry Senzier