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Октябрь
2024

L'hippodrome d'Aurillac sera rénové à l'été 2025 : voici ce qui va changer

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L’appel est lancé : les artisans doivent à présent se positionner sur le chantier à 300.000 euros de budget que représentent la mise aux normes et la rénovation de la tribune de l’hippodrome. L’édifice, bâti en 1859, présente « un vrai intérêt architectural, il est de style Second Empire », précise Flavien Pianu. Il est le secrétaire général de la société des courses du Cantal, l’association loi 1901 d’une vingtaine de membres bénévoles, qui exploite l’hippodrome. « C’est une partie du patrimoine des Cantaliens qui menaçait de s’effondrer. La rénovation du bâtiment des tribunes était la condition sinequanone pour que nous continuions à organiser des courses hippiques à l’hippodrome d’Aurillac. » 

Le Conseil départemental a entendu la société des courses et a lancé, la semaine dernière, l’appel d’offres. « C’est le plus ancien hippodrome encore en activité, précise Bruno Faure, président. Nous avions démoli le bâtiment central pour des questions de sécurité. Celui des tribunes historiques étant vétuste, on pouvait s’interroger sur la sécurité. » La Région et le Conseil départemental financent. « La société des courses organise deux journées de course par an à l’hippodrome d’Aurillac. Nous devions lui donner les moyens de développer son utilisation. Nous les avons encouragés à le mutualiser, comme c’est déjà parfois le cas avec l’école d’équitation, juste à côté. » C’est ce qu’entend faire la société des courses. « C’est un véritable outil dont les Cantaliens pourront s’emparer pour d’autres occasions », assure Flavien Pianu. L’hippodrome sera beau, « à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un équipement de cet ordre, avec de nouveaux vestiaires, infirmerie, etc ».

Une vie en dehors des deux journées de course

« Dès qu’il sera aux normes, il pourra accueillir des salons, des activités de plein air, des concerts, pourquoi pas le Cantal tour sport… Il vivra, je l’espère, en dehors de ces deux journées de course. » Le site est situé sur une trame verte, ce qui empêche de toute façon toute reconversion, par exemple, en terrain constructible. « La mise aux normes globale va permettre de maintenir au moins les deux journées, note Bruno Faure. Elles apportent un beau dynamisme à Aurillac. » Selon le calendrier prévisionnel, les travaux devraient s’étendre au premier semestre 2025. « Il s’agit d’une visibilité importante pour Aurillac. 3.000 personnes s’y rendent au cœur de l’été, se logent, se restaurent, cela crée un dynamisme économique, note Flavien Pianu. L’hippodrome représente une quinzaine d’hectares de pistes, d’obstacles naturels, de haies et d’ornements, d’arbres dont des chênes centenaires... L’entretien, par des prestataires locaux, respecte des processus de respect de l’environnement, ce qui nous permettra d’ici quelques semaines de décrocher le label EquuRES. » 

Nous sommes passés de quatre à deux journées de course, parce que nous sommes excentrés, mais c’est le cas de beaucoup d’hippodromes en France. Et pendant ces deux journées, Aurillac, rattaché à la fédération des courses du Sud-ouest, attire des gens de Mont-de-Marsan, Lyon, Chantilly, Maison-Laffitte mais aussi de Belgique, Espagne, République tchèque, Italie,…

 Une baisse également due au nombre d’éleveurs. « La suppression des haras il y a dix ans a provoqué une chute drastique du nombre d’éleveurs et de pratiquants. C’était une mauvaise décision pour un département comme le nôtre, mais ça relève de l’État, donc nous ne pouvons rien faire. Malgré tout nous avons réussi à maintenir un bon niveau de compétition. » 

Anna Modolo