ru24.pro
World News in French
Октябрь
2024

"On a eu un vrai coup de cœur" : en Corrèze, une famille rachète le château de Montaignac

0

À quoi bon acheter un château en Espagne, quand on peut en avoir un en Corrèze ? Le château de Montaignac-sur-Doustre a été racheté par une famille qui arrive du Colorado, aux États-Unis.Le château possède une surface habitable de 620 mètres carrés, avec 23 pièces.

Tarka L’Herpinière et Mia Holm, les parents, se tiennent devant leur nouvelle acquisition. Leur regard est fier et brillant. « On voulait s’installer en France pour la qualité de vie, raconte Tarka. On a visité une trentaine de propriétés dans tout le pays. »

Un "vrai coup de cœur" 

Et c’est Montaignac-sur-Doustre qui a retenu leur attention. Pourquoi ? « On a eu un vrai coup de cœur, poursuit le père de famille. Le bâtiment est en excellente condition, et les Corréziens sont extrêmement sympathiques. Ce n’est pas le cas partout en France ! »

Pas question de faire un projet d’hôtel, de gîte ou autre. Tarka et Mia souhaitent faire du château leur résidence principale. Le couple fait le tour de l’édifice et ses six cents mètres carrés. Une fois le pas de la porte franchi, l’odeur de renfermé propre aux vieilles bâtisses envahit les narines. Le froid des murs en pierre s’infiltre dans les vêtements.

Au premier étage, les fenêtres de la vaste salle à manger sont décorées de rideaux couleur or avec des fleurs de lys et autres motifs. Coup d’œil au plafond. Un blason peint en bleu et blanc est encore bien visible. « Pro fide, pro patria », peut-on lire dessus, soit « pour la foi, pour la patrie » en français – les Montaignac, premiers propriétaires du château à l’époque, étaient des croisés.Depuis sa construction au Moyen-Âge, le château a été en partie détruit à cause des guerres de religion.

Savoir passer le flambeau

À l’extérieur, Valérie et Christian Maréchal contemplent une dernière fois la bâtisse. Les anciens propriétaires possédaient le château depuis 35 ans, et en avaient fait leur résidence secondaire. « C’est toute une partie de notre vie, confie Valérie. On s’y rendait à toutes les vacances scolaires, on a plein de souvenirs. Mais le château est éternel, pas nous. On vieillit, et nos enfants ne pouvaient pas prendre le relais. Ça fait de la peine, mais il faut savoir passer le flambeau. »

Tarka et Mia, les nouveaux propriétaires, estiment le temps des rénovations entre deux et quatre ans. Il va falloir patienter un peu avant de mener la vie de château. 

Texte : Samuel Purdy

Photos : Agnès Gaudin