Le professeur de philosophie du lycée Banville à Moulins imagine la rencontre avec des monstres

Professeur de philosophie au lycée Banville, Jean-Galaad Poupon a publié un recueil de nouvelles intitulé Vivre au bord du gouffre. Ce titre tiré de l’expression imagée « être au bord du gouffre » décrit le risque d’une décompensation, d’une rupture du psychique.

« Nous vivons avec cette possibilité de devenir fou », résume le jeune homme qui a imaginé un monstre pour chacune des six nouvelles du recueil, comme autant de métaphores de ce qui peut nous bouleverser.

Son écriture singulière mêle fantastique, philosophie, psychologie et poésie. Jean-Galaad Poupon revendique être inspiré par l’auteur fantastique H. P. Lovecraft, mais un Lovecraft qui serait optimiste :« J’ai apporté un côté contemplatif. J’essaie de trouver autre chose que la destruction, quelque chose qui relève de l’initiation, car l’horreur, l’expérience hors norme, doit permettre à l’être humain d’évoluer. »

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Dans ses histoires, le narrateur ou le héros n’est pas genré ni âgé et s’il l’est, ce n’est pas important, « pour que chaque lecteur puisse s’identifier ». A contrario, les ambiances sont ancrées dans des réels précis : un voyage en bateau, un élevage de chevaux en pleine campagne ou une mégalopole oppressante. 

Le mystère de Glozel lui a aussi inspiré une nouvelle. La philosophe Simone Weil qui défend l’idée d’enracinement ou encore le compositeur Etienne Perruchon figurent parmi ses références. Jean-Galaad est originaire du pays de Chantelle où il habite toujours. Après ses études à Paris, il a travaillé huit ans dans des lycées du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, avant d’être titularisé à Moulins. 

Vivre au bord du gouffre de Jean-Galaad Poupon,172 Pages, 18 €, Éditions Spinelle.