Intime Charles-Louis Philippe
Assurée par des membres de l’association des Amis de Charles-Louis Philippe, une lecture des correspondances de cet écrivain emblémati-que du Bourbonnais, a eu lieu récemment à la salle d’honneur de la mairie.
Ce fut l’occasion de rappeler que Charles-Louis Philippe a toujours eu à cœur de rester proche du peuple, exprimant avec sensibilité et force les réalités des plus modestes.
Une facette intimeIl a été l’un des fondateurs de la Nouvelle Revue Française (NRF) et son influence s’est étendue bien au-delà des cercles littéraires, inspirant de nombreux peintres et illustrateurs.
La lecture a mis en lumière des extraits de la correspondance de l’auteur, dévoilant une facette intime de sa personnalité.
À travers deux lettres poignantes, datées de mars 1904, Charles-Louis Philippe exprime son admiration pour l’œuvre de son ami Émile Guillaumin, auteur de La Vie d’un Simple.
Il y décrit avec émotion la profondeur de l’ouvrage, saluant la sincérité et l’humanité qui transparaissent dans le récit de Guillaumin, un hommage vibrant à la vie paysanne.
« Vous avez écrit là, mon cher Guillaumin, un très beau livre. Vous savez que je ne suis pas un flatteur… Et votre livre est beau comme tous les beaux livres », écrit Philippe dans une de ses lettres.
Il souligne la manière dont Guillaumin a su capturer la « vie vivante » avec une simplicité touchante, tout en révélant des mondes que les citadins ignorent souvent.
Un caractère engagéCette admiration est marquée par un sentiment de fierté, celui de voir un homme de leur classe sociale donner une voix à ceux qui en sont habituellement privés.
Cette correspondance dévoile aussi le caractère engagé de Charles-Louis Philippe, un écrivain qui n’a cessé de lutter pour représenter fidèlement les classes populaires.
Son attachement à ses racines bourbonnaises transparaît dans ses mots, tout comme son désir d’une reconnaissance plus universelle.
Le musée dédié Charles-Louis Philippe, situé dans sa maison natale, recrée fidèlement l’atmosphère de son enfance et de sa jeunesse, avec une attention particulière portée aux détails de son quotidien et à ses origines modestes. Labellisé « Musée de France » depuis 2002 et « Maison des Illustres », cet espace offre une immersion dans la vie de l’écrivain né en 1874 et morts en 1909. L’accent y est mis sur son œuvre littéraire, notamment à travers ses écrits bourbonnais, tels que La Mère et l’Enfant ou Le Père Perdrix , ainsi que ses récits de la vie parisienne, comme Bubu de Montparnasse et Croquignole .