Pro D2 : malgré une victoire des plus poussives face à Dax, le CA Brive "n'est pas dans le dur"

« Vu de l’extérieur, cela a dû être ennuyant et long. On va retenir les quatre points […] La semaine dernière, on a mieux joué mais on a perdu. Là, on a mal joué, mais on a gagné. »

On ne contredira pas Thomas Zenon dans son analyse après la victoire étriquée de Brive sur Dax vendredi soir au Stadium (15-13). Un succès qui n’a tenu qu’à un fil. En l’occurrence, un échec du buteur landais à la dernière minute des 25 mètres en coin…

« Ce même match, la saison dernière, on ne l’aurait pas gagné »

Quand bien même le CAB a été mené jusqu’à la 71e minute, s’est encore retrouvé en infériorité numérique à cause de son indiscipline (8 minutes à 13 contre 15 et 29 minutes à 14 contre 15), n’a pas proposé grand-chose, pour ne pas dire rien en termes de jeu, l’ailier briviste estime que Brive « n’est pas dans le dur. Si on avait gagné à Provence, tout le monde aurait dit qu’on méritait notre victoire […] Prendre cinq points vendredi soir aurait été parfait. On en prend que quatre. Il y a des matches plus difficiles que d’autres, Dax est une équipe accrocheuse. Il n’y a pas la manière, mais il y a les quatre points. »

Si Pierre-Henry Broncan peste contre cette indiscipline - « on prend un jaune et un rouge stupides », il estime aussi que son équipe « s’est bien adaptée. Puisqu’on est indiscipliné, on travaille des scénarios à l’entraînement, à treize ou quatorze. A la mi-temps, on avait quand même une forme de confiance vu que ce sont des situations qu’on vit dans la semaine. Vu notre manque de sang-froid, on est obligé de travailler ça aux entraînements. »

Touches pas trouvées, pénalités pas tentées

Pour le manager briviste, son équipe est même sortie grandie vendredi soir. « Ce même match, la saison dernière, on ne l’aurait pas gagné. Cela aurait été une défaite large à domicile. Quand tu as joué au rugby, tu comprends que ce genre de match, c’est important de les gagner. » Encore plus huit jours après une grosse désillusion à Provence.

« C’est un championnat où il faut gagner tout le temps. Il fallait le faire à Aix-en-Provence. On ne l’a pas fait. Ce match à Aix a été terrible. On s’est remis la pression face à une équipe qui n’avait pas grand-chose à perdre. »

Une chose est sûre. Brive aurait pu se simplifier la tâche face à Dax. Comme en prenant les points au pied lorsque l’occasion s’en présentait. Mais il aurait fallu que Curwin Bosch soit dans un bon jour dans cet exercice, comme il l’avait été à Provence. Cela n’a pas été le cas (2/4).

« Il y a aussi ces touches pas trouvées sur pénalités qui ne récompensent pas le paquet d’avants, rembobine Broncan. Il y a aussi la transformation importante qui passe à côté et qui aurait pu nous permettre d’avoir quatre points d’écart ». Et qui aurait permis à Brive de se mettre à l’abri d’un drop que les Dacquois n’ont heureusement pas tenté.

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Que reste-t-il comme certitude à Brive pour aller vendredi à Valence Romans où il s’était fait fesser tout rouge la saison dernière ? La mêlée fermée, les ballons portés. « On a encore été performants dans ce secteur avec un essai marqué, un autre refusé. C’est un point fort qu’il faut continuer de travailler, sachant qu’à quatorze ou treize, c’est compliqué d’écarter les ballons. »

Alors, admettons que le CAB n’est pas dans le dur. Mais il est quand même très loin de ce que l’on est en droit attendre du plus gros budget de Pro D2 et candidat autoproclamé à la montée en Top 14.

Pascal Goumy