Grâce à ces passionnés de rando et de culture, un chemin Stevenson peut en rejoindre un autre, en passant par Issoire

Qui ne connaît pas Robert Louis Stevenson ? L’auteur écossais de L’île au trésor et de L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde a aussi signé un récit de voyage, charmé par les paysages altiligériens, lozériens et cévenols qu’il évoque dans son Voyage avec un âne dans les Cévennes.

Le récit de l’expédition de l’auteur, qui avait alors pour seule compagnie l’ânesse Modestine, convainc encore, chaque année, environ 15.000 personnes de se glisser dans ses pas, afin de réfléchir, contempler, palpiter ou s’émerveiller, comme lui, sur le GR 70 re-baptisé depuis "chemin de Stevenson".

On le sait sans doute moins dans le Massif central, mais l’écrivain était aussi tombé sous le charme d’autres coins de France, tels que le pays de Fontainebleau. 

Des itinéraires de jonction à identifier

Comme dans les Cévennes, des passionnés ont travaillé à la proposition d’itinéraires pour rappeler le passage de l’auteur-marcheur. Parmi eux, le chemin de Stevenson situé dans la partie nord de la France, de Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne) à Châtillon-sur-Loire (Loiret), long de 149 km. Mais entre cet itinéraire-là et les portes du Velay, un creux pour les amoureux de Stevenson, de balades patrimoniales et de tourisme doux.

Sur les traces de Robert Louis Stevenson, l’écrivain marcheur, à Nevers

Un creux, paradoxalement pas si plat mais truffé de bosses et de volcans. Un superbe terrain de jeux à investir de toute urgence, godillots aux pieds, pour les randonneurs de l’association Robert-Louis Stevenson, de Barbizon à Grez. Et une promesse de découvertes sensationnelles chemin faisant. Même si Stevenson ne les as pas forcément empruntés, lui. « On sait qu’il est venu à Vichy, à Riom, à Clermont… », souligne Michel Legros, l’un des randonneurs. Encouragée par le ministère de la Culture, leur association s’est engagée dans la proposition d’un itinéraire de jonction vers le sud, capable d’offrir un prolongement de balade entre le Loiret et le Velay. Toujours sur chemins préexistants.En route, sur le chemin de Stevenson

Une proposition de trait d'union

Cette semaine, une douzaine de marcheurs a effectué une reconnaissance d’un parcours possible qui pourrait être suggéré aux aspirants marcheurs, afin d’être un trait d’union entre les itinéraires du nord de la France et le fameux chemin Stevenson, au départ du Monastier-sur-Gazeille.

"Nous sommes partis lundi, de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). L’objectif, toute cette semaine, a été de noter nos ressentis, prendre un maximum d’informations tout au long de la route, afin de pouvoir les donner aux futurs marcheurs : commerces, restaurants, hébergements, etc."

 expliquait Philippe Petit, l’organisateur de cette randonnée, et de passage à Issoire jeudi soir avec son groupe. Le lendemain, les amis-marcheurs prenaient le départ de l’ultime étape de cette séquence, direction Jumeaux, point final de leurs pérégrinations cette année.

Le souvenir conquis de Coudes, Pardines et La Sauvetat

Du pays d’Issoire, ils gardent le souvenir entêtant et enchanté de Pardines, La Sauvetat et Coudes, entre autres. Leurs coups de cœur, impressions et bonnes adresses devraient être à retrouver dans le guide (aux 32 étapes, jusqu’au Puy-en-Velay) que l’association a le projet d’éditer – et de mettre en ligne – en 2026.

Marie-Edwige Hebrard